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La loi oblige les copropriétés à mettre leur syndic en concurrence tous les 3 ans. Attention, cette opération ne s’improvise pas. Ce qu’il faut savoir pour la réussir.
Une mise en
concurrence tous les 3 ans, sauf exception
La
loi Macron du 6 août 2015 a assoupli la loi ALUR : les copropriétaires ne
sont plus obligés de mettre leur syndic en concurrence chaque année, mais
seulement tous les 3 ans. Vous pouvez être dispensé de cette obligation si le
marché local ne permet pas cette mise en concurrence : par exemple, s’il
n’y a qu’un seul cabinet de syndics à 40km à la ronde ! Vous pouvez aussi
décider d’y déroger. Dans ce cas, il faut voter une dispense de mise en
concurrence lors de l’assemblée générale précédent celle qui clôture le délai
de 3 ans. C’est-à-dire 2018 si la prochaine obligation de mise en concurrence
tombe en 2019.
À noter
Cette
dispense de mise en concurrence se prend à la majorité des voix de tous les copropriétaires,
dite « majorité de l’article 25 ».
Un cahier des charges
précis
Vous
souhaitez changer de syndic parce que le vôtre ne vous convient plus ?
Commencez par lister soigneusement les demandes de la copropriété :
réactivité, nombre de visites annuelles de l’immeuble, durée de l’assemblée
générale… Une fois ce cahier des charges établi, il ne vous reste plus qu’à
collecter des devis (2 ou 3) auprès des professionnels. Vous pouvez confier
cette tâche à un courtier en syndic ou faire vous-même le tour des cabinets
pressentis. Ce qui vous permettra, déjà, d’établir un premier contact !
Le déroulement de l’AG
Le
changement du syndic doit être inscrit à l’ordre du jour de la prochaine AG et
les différents contrats des syndics en concurrence annexés à la convocation
envoyée aux copropriétaires. Le vote du syndic se fait à la majorité de
l’article 25.
Si 2 candidats obtiennent la même majorité – il est, en effet, possible de voter pour plusieurs candidats – c’est celui qui obtient le plus de tantième (quote-part attribuée à chaque copropriétaire) qui est élu.
Si aucun candidat n’a obtenu la majorité mais que l’un d’entre eux a recueilli au moins un tiers des voix, il est possible de procéder, dans la foulée, à un nouveau vote à la majorité des voix des copropriétaires présents ou représentés, dite « majorité de l’article 24 ».
À noter : si aucun candidat n’a obtenu le tiers des voix, une nouvelle AG doit être convoquée dans les trois mois pour procéder, de nouveau, à l’élection.
Les suites de l’assemblée
Lorsqu’un nouveau syndic
est élu, l’ancien quitte immédiatement l’assemblée. C’est son successeur qui
termine la réunion. La loi prévoit que les archives de la copropriété et les
fonds disponibles doivent être remis au nouveau syndic dans le mois qui suit
l’assemblée. Le syndic sortant dispose de 2 mois supplémentaires pour remettre
le solde des fonds disponibles après apurement des comptes.