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Elle a fait son grand retour sur les marchés début 2018 après des années de sérénité boursière : portrait de la volatilité. Sur une période donnée, la volatilité recense les écarts entre le cours le plus bas et le cours le plus haut. Lorsque la volatilité augmente, les variations de cours sont plus élevées, ce qui est souvent un signe de nervosité sur les marchés…
On mesure la volatilité historique (passée), mais aussi la volatilité implicite, c’est-à-dire celle qui est anticipée par les investisseurs, en observant le marché des options et des futures. Il existe même un indice de mesure de la volatilité, le VIX, calculé par le marché des options de Chicago pour les marchés américains.
Pourquoi une volatilité croissante ?
Comment expliquer ce rebond de la volatilité des marchés ? Les spécialistes l’expliquent par les incertitudes géopolitiques, et surtout par la fin proche des politiques accommodantes des banques centrales. Ces dernières ont, pendant plusieurs années, prêté à bon compte et acheté en masse de la dette sur les marchés, alimentant la hausse.
Toutefois un autre phénomène amplifie les secousses : beaucoup d’investisseurs ont mis en place des options de ventes automatiques, dès qu’un seuil à la hausse ou à la baisse est franchi, ou lorsque la volatilité augmente. En mettant leurs liquidités à l’abri en masse, ils précipitent les mouvements baissiers.
Faut-il s’alarmer de cette volatilité croissante ? Pas vraiment. La règle d’or, en matière d’investissement boursier, est de savoir garder son calme. Car les plus grands gérants l’affirment : sur le long terme, la volatilité est effacée des portefeuilles. En conservant ses titres plusieurs années (cinq ans est un chiffre fréquemment cité), on diminue fortement le risque de pertes.
Enfin, une autre règle d’or s’applique à tous les investisseurs : l’argent investi en Bourse doit être celui dont on n’a pas besoin à court terme. Cela permet d’éviter de vendre ses titres à la hâte, et parfois à la casse, en cas de forte volatilité.