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L’année 2018 marque le retour de la volatilité sur les marchés financiers, notamment ceux des devises et des Spreads obligations. Ces derniers avaient jusqu’alors bénéficié de l’abondance de liquidités.
Le retour de la volatilité sur les marchés s’affirme de plus en plus et se traduit par des perspectives d’inflation au mois de janvier suscitant la méfiance des investisseurs, un contrecoup majeur subi par les devises des pays émergents ou encore des mesures protectionnistes américaines inattendues. Comment expliquer cette volatilité ? Les investisseurs doivent-ils s’en inquiéter ? Quelles en sont les conséquences ?
Le retour de la volatilité, une bonne nouvelle pour les investisseurs
Après une année 2017 en demi-teinte marquée par des
indices boursiers au sommet, les produits financiers retrouvent les faveurs des
investisseurs dans un contexte de correction des marchés et de retour de la
volatilité. Si l’on s’intéresse aux seuls indices américains, ils ont augmenté
tous les mois entre novembre 2016 et janvier 2018, marquant un record de 15
mois sans baisse mensuelle. L’indice Vix de la volatilité des actions
américaines a quadruplé depuis janvier 2018 alors que son équivalent pour les
actions allemandes, le Vdax, a doublé. Concernant les actions mondiales, le
MSCI World n’a jamais connu d’année avec si peu de baisse.
Plusieurs facteurs sont à prendre en considération pour comprendre la réaction des marchés dont notamment : le risque d’un conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, la recrudescence des risques géopolitiques, la hausse des prix du pétrole mais aussi l’augmentation des taux d’intérêt. Cette volatilité n’est pas une mauvaise nouvelle pour les investisseurs puisqu’elle repose principalement sur des bases conjoncturelles rendant à nouveau possible la prise de bénéfices et l’achat de valeurs à la baisse sur des marchés devenus haussiers.
Adapter la composition de son portefeuille
Le retour de la volatilité nécessite d’adapter la
gestion de son portefeuille. La diversification doit être envisagée tant au
niveau géographique, sectoriel que par classes d’actifs. La vente dans les
phases de rebond et d’éventuels achats de valeurs marché dans les phases de
baisse peuvent constituer des stratégies judicieuses, à condition de lisser les
arbitrages dans le temps pour ne pas manquer d’opportunités. Les investisseurs
peuvent également se tourner vers l’achat d’actions d’entreprises pour
bénéficier d’un rendement plus sûr et régulier.
Finalement, le marché actions reste porté par les perspectives économiques mondiales favorables comme l’a dernièrement souligné le Fonds monétaire international (FMI) malgré ses mises en garde sur l’accroissement de la dette mondiale.
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