Les investisseurs privés ont toute leur place dans le Grand Paris. Le dynamisme économique que ces grands travaux d’infrastructures vont entraîner va permettre la construction de logements et de locaux commerciaux, dans le financement desquelles vont intervenir des SCPI, accessibles aux particuliers.
L’importance du projet
Les montants de ce projet qui allie le transport (création d’autant de lignes automatiques de métro qu’il en existe aujourd’hui) au logement (il est question de 70.000 logements construits par an) sont pharaoniques : environ 100 Mds d’euros pour les créations de logements et le transport (gare, pôles et lignes).
Ces investissements seront accompagnés de financements étrangers d’un montant également important. Il est en effet démontré que la construction de nouvelles lignes de métro entraîne l’augmentation d’investissements étrangers sur le territoire.
Les impacts
L’impact général sur l’emploi est considérable : environ 200.000 à 350.000 emplois nouveaux créés par le Grand Paris express d’ici 2030 !
L’attractivité internationale du Grand Paris est renforcée par la desserte rapide des aéroports, des quartiers d’affaires et des pôles scientifiques mais aussi par une offre de logement moins tendue. Le nombre plus important de profils internationaux - qui représentent déjà plus de 20 % de l’activité salariée en Île-de-France - ainsi attirés se traduit par une valeur ajoutée plus forte des entreprises Franciliennes.
Cela conforte la place de première destination post Brexit de l’Île-de-France (étude menée par KPMG et l’association Paris-Ile-de-France Capitale Economique : « Global Cities Investment Monitor » auprès de 516 dirigeants d’entreprises de 22 pays) et pour Paris, celle de troisième métropole la plus attractive du monde pour les investissements étrangers.
L’accélération de la locomotive Île-de-France profitera à l’ensemble de la France. La croissance du PIB supplémentaire à long terme pour cette région (environ 100 Mds d’euros générés par le Grand Paris Express), sera ainsi redistribuée pour une proportion qui actuellement est de 30 %.
Les défis à relever
Outre les retards souvent inhérents aux projets d’envergure, le mille feuilles administratif actuel peut entraîner des situations de blocage ou au bas mot des pertes d’efficacité. En effet, la Métropole du Grand Paris n’est que l’un des six niveaux de décision publique et n’a que peu de pouvoir et de budget.
Les villes les plus efficaces ont déjà simplifié leurs structures (New York, Londres…) et le Grand Paris se doit également de répondre aux défis des inégalités entre les départements aisés (Paris, Hauts-de-Seine) et ceux qui n’ont ni les mêmes moyens ni les mêmes besoins.
La construction de nouveaux logements auprès des neuf grands pôles ou des soixante-huit nouvelles gares ne doit pas recréer des zones à offres locatives tendues. Cette organisation des quartiers - bâtiments et espace urbains - doit tenir compte des nouvelles formes de travail, d’organisation de la famille… Les bâtiments devront donc avoir plusieurs usages : appartement, résidences services (étudiants, personnes âgées…) espaces de travail pour free lance…
De nouvelles formes de financement individuel seront par ailleurs à mettre en œuvre par l’achat du droit d’usage, la location-vente ou encore une accession à la propriété simplifiée.
Le défi est de construire à marche forcée des quartiers en intégrant dans la conception tant les habitants futurs et des sociologues que des architectes et des promoteurs, et dans un cadre général d’aménagement du territoire à inventer…
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