Assurance-vie : les avantages à ouvrir plusieurs contrats

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Publié le 28/03/2023

Alors que les taux de rémunération des fonds en euros ont amorcé leur remontée cette année, sachez que souscrire à plusieurs contrats d’assurance-vie présente de nombreux avantages. En effet, contrairement à la plupart des Livrets d’épargne réglementés à capital garanti, la souscription de contrats d’assurance-vie n’est limitée, ni en nombre, ni en montant. Vous pouvez ouvrir librement plusieurs contrats.

Souscrire plusieurs contrats d’assurance-vie

La réglementation en vigueur vous interdit d’ouvrir plusieurs Livrets A, plusieurs Plans d’Épargne en Actions (PEA) ou plusieurs Plans d’Épargne Logement (PEL). Cependant, elle ne limite pas le nombre de contrats d’assurance-vie pouvant être détenus par une même personne ou par un même foyer. Toute personne majeure peut souscrire un ou plusieurs contrats d’assurance-vie pour son compte ou pour celui de ses enfants mineurs, auprès d’une banque, d’un assureur, d’un conseiller financier, d’une association d’épargnants ou de certaines mutuelles.

Des contrats d’assurance-vie est-non plafonnés

C’est une autre spécificité de l’assurance-vie. En effet, contrairement au Livret A (limité à 22.950 euros), au PEA (limité à 150.000 euros ou à 225.000 euros en cas de cumul d’un PEA et d’un PEA « PME-ETI ») et au PEL (limité à 92.000 euros), aucun plafond de versements n’est prévu pour l’assurance-vie.

Vous pouvez épargner sans plafond de versements sur vos différents contrats d’assurance-vie. À l’ouverture, et pour la plupart des contrats, quelques dizaines ou centaines d’euros suffisent pour le premier versement. Cependant, certains contrats hauts de gamme imposent un ticket d’entrée plus conséquent. Les versements suivants sont définis par l’investisseur : versement unique, versements libres ou versements périodiques programmés.

Pourquoi ouvrir plusieurs contrats d’assurance-vie ?

Ouvrir plusieurs contrats d’assurance-vie simultanément présente plusieurs avantages. En premier lieu, cela permet de multiplier les supports d’investissement dans lesquels vous pouvez investir, augmentant ainsi vos possibilités de diversification et vos chances de gains. Par ailleurs, vous pouvez avoir intérêt à investir dans un second contrat auprès d’un autre assureur quand son fonds en euros est plus performant ou quand il est moins gourmand en frais, tout en conservant votre premier contrat pour bénéficier de son antériorité fiscale.

Si vous disposez d’un capital important, détenir plusieurs contrats d’assurance-vie permet d’optimiser sa transmission. En effet, vous pouvez adapter spécifiquement la clause bénéficiaire de chaque contrat. Les capitaux transmis aux bénéficiaires de vos contrats à votre décès échapperont aux règles civiles et fiscales des successions.

Bon à savoir : Souscrire plusieurs assurances-vie chez différents assureurs permet de sécuriser davantage votre épargne. Vous bénéficiez alors plusieurs fois de la garantie spécifique de 70 000 € offerte par le Fonds de garantie des assurances de personnes en cas de faillite d’un assureur.

L’assurance-vie et le couple

  • Pour un couple marié, l’assurance-vie peut être envisagée comme un moyen d’avantager son conjoint survivant en le gratifiant d’une partie de son patrimoine sans le faire entrer dans la succession. Le capital transmis par ce biais s’ajoute alors à sa part d’héritage légale. Toutefois, il convient de tenir compte des spécificités juridiques du régime matrimonial adopté. Pour les couples mariés sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts, par exemple, l’assurance-vie devient un bien commun si le conjoint désigné bénéficiaire décède avant le conjoint souscripteur. Cela implique de l’intégrer dans l’actif de communauté à partager au premier décès. Il en va autrement uniquement si le conjoint survivant prouve l’alimentation du contrat avec ses deniers personnels.
  • Pour les couples pacsés ou concubins, l’assurance-vie est aussi une solution privilégiée pour gratifier son compagnon, car les partenaires de Pacs et les concubins ne sont pas légalement héritiers l’un de l’autre. Entre concubins, elle permet en outre d’éviter le paiement des droits de succession de 60 % applicables en cas de transmission par testament.