Booster sa retraite avec le PER

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Publié le 29/03/2023

Pour inciter les Français à préparer financièrement leur retraite, un nouveau dispositif a été lancé dans le cadre de la Loi Pacte : le Plan Épargne Retraite (PER). Il s’agit d’une enveloppe juridique et fiscale permettant de se constituer un complément de revenus, en plus des régimes obligatoires. La souscription d’un PER étant assortie d’économies d’impôts.

Le nouveau PER (Plan d’Épargne Retraite)

Alors que la réforme des retraites a encore fait la une de l'actualité en 2023, la clef d’une bonne préparation reste la constitution d’une épargne régulière pendant la période d’activité. Pour inciter les Français à préparer financièrement leur retraite, un nouveau dispositif a été lancé fin 2019, dans le cadre de la Loi Pacte : Le Plan Épargne Retraite (PER).

Avec un objectif de simplification, le PER a remplacé progressivement tous les produits existants de l’épargne retraite : du Perp au Perco, en passant par le Madelin ou le Préfon. Il se décline sous 3 formes : un PER individuel et deux PER d'entreprise.

Le PER individuel succède au Perp et au contrat Madelin. Le PER d'entreprise collectif succède au Perco. Le PER d'entreprise obligatoire succède au contrat article 83.

Transferts possibles entre les différents PER

Les épargnants peuvent transférer l'épargne de leurs anciens plans déjà ouverts sur leur nouveau PER. En effet, le nouveau système permet d’effectuer facilement des changements entre les différents produits, même s’ils sont gérés par des établissements différents. Placement retraite par excellence, l’argent placé sur un PER est en principe bloqué jusqu’à la fin de l’activité professionnelle.

Débloquer son PER

En principe, les sommes épargnées sur un PER sont bloquées jusqu’à la retraite. Cependant, le capital peut être récupéré de façon anticipée en cas d’invalidité du titulaire, de ses enfants, de son époux ou épouse, ou de son partenaire de Pacs. De même, le décès de l'époux ou l'épouse, ou du partenaire de Pacs est un motif de déblocage. Par ailleurs, des raisons « économiques » peuvent également justifier du déblocage : expiration des droits aux allocations chômage, surendettement, cessation d'activité non salariée à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire. Enfin, l’acquisition de la résidence principale (sauf pour les droits issus de versements obligatoires) est également un motif de déblocage.

La fiscalité du PER (Plan d’Épargne Retraite) 

La vraie nouveauté du PER individuel par rapport à ses prédécesseurs, les Perp et Madelin : la déductibilité fiscale. En effet, cette épargne offre de nombreux avantages fiscaux. D’abord, le PER propose de bénéficier d’un avantage fiscal à l’entrée. Les versements volontaires sont déductibles de l’assiette de l’impôt sur le revenu à hauteur de 10 % de vos revenus d’activité de l’année écoulée, avec un plafond maximum fixé à 32.909 euros pour 2021.

Chaque épargnant peut déduire les sommes versées sur son PER de son revenu imposable. Cependant, ce n’est plus une règle, mais une option, même si elle est activée par défaut. Ce choix doit être indiqué au gestionnaire du PER à l’ouverture du contrat. Il s’appliquera alors automatiquement à tous les versements jusqu’à un éventuel contre-ordre, possible, mais qui ne concernera que les versements ultérieurs. À savoir : si vous n’utilisez pas ce plafond une année, le montant peut être reporté les trois années suivantes.

Le PER offre également la possibilité de renoncer à cet avantage « en entrée » pour bénéficier d’une fiscalité plus légère à la sortie, à l’âge de la retraite. Cet avantage sera appliqué quel que soit le mode de sortie choisi : retrait du capital en une seule fois ou versement d’une rente.

Si vous choisissez une sortie en rente, l’abattement auquel vous aurez droit sera supérieur à celui appliqué si vous déduisez vos versements. Pour une sortie en capital, toutes les sommes versées seront exonérées d’impôt, seuls les gains étant soumis à la flat tax (30 %).