Stratégie d'investissement
Investir pour rechercher le rendement tout en participant à la construction d’un monde plus durable, c’est possible. L’offre de placements s’est diversifiée au cours des dernières années. Encore faut-il connaître et maîtriser le vocabulaire de la finance durable pour faire vos choix de placement selon vos convictions.
Épargner responsable est possible grâce à l’épargne salariale depuis 2002. Vingt ans plus tard, de nombreux autres produits d’épargne et d’investissement durables sont apparus pour s’intégrer dans un contrat d’assurance vie ou un plan d’épargne en action (PEA) : immobilier durable ou obligations vertes par exemple. Un patrimoine responsable est désormais personnalisable à 100 %. Pour faire son choix, il faut d’abord explorer les notions de la finance durable. En effet, il existe des subtilités lexicales qui reflètent la richesse des styles de gestion durable. Par exemple, connaissez-vous la différence entre l’investissement « responsable » et l’investissement « à impact » ? Voici un glossaire non exhaustif pour vous repérer.
En matière d’investissement responsable, il faut savoir que la valeur d’une société repose sur ses résultats financiers mais également sur sa performance « extra-financière ». Cette performance est mesurée grâce à trois indicateurs, dits « critères ESG » (Environnemental, Social et Gouvernance). Agences de notation, et dans certains cas d’actifs eux-mêmes, peuvent mener ces audits : ces derniers peuvent ainsi sélectionner leurs investissements en fonction de leurs convictions.
Les critères « ESG » permettent d’évaluer les comportements des entreprises en matière d’environnement, de social et de gouvernance, et notamment les mesures mises en place pour limiter d’éventuelles externalités négatives causées par leurs activités. Chacun de ces critères est évalué à partir d’une multitude de sous-critères. Par exemple, pour évaluer l’empreinte environnementale, l’analyste financier étudiera la pollution émise par celle-ci (émission de CO2, gestion des déchets, etc.), sa consommation de ressources (eau, bois…), les conséquences de son activité sur la biodiversité et le changement climatique notamment.
Le critère « social » se concentre sur l’égalité femme-homme, le bien-être au travail, la diversité, l’emploi, la lutte contre la pauvreté ou encore le dialogue social au sein de l’entreprise…
Enfin, la « gouvernance » mesure les bonnes – ou mauvaises – pratiques de l’entreprise dans ses relations avec ses actionnaires, en matière de fiscalité ou de rémunération des dirigeants et plus généralement son « éthique des affaires ».
La finance durable regroupe toutes les « familles » de l’investissement responsable. La première, dite « finance responsable » intègre les critères ESG à la sélection des titres en portefeuille. La seconde, la « finance verte », désigne l’ensemble des stratégies et/ou opérations financières qui favorisent le financement d’entreprises ou de projets facilitant la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Enfin, la « finance solidaire » oriente l’épargne vers les projets d’inclusion sociale tels que l’accès à l’emploi ou au logement et qui encourage la solidarité internationale.
L’ISR consiste à intégrer à la gestion financière les principes du développement durable et prendre en compte des critères ESG dans les décisions d’investissement. L’investissement est fléché vers des entreprises sélectionnées pour leur performance financière et extra-financière, souvent matérialisée par une notation ESG supérieure (à la moyenne du marché, du secteur…), gage d’une bonne gestion de leurs risques environnementaux, sociaux et de gouvernance. Certains secteurs controversés, tels que l’armement ou le tabac, sont souvent exclus de l’univers d’investissement. Enfin, l’investisseur peut choisir de s’engager dans un dialogue régulier avec les sociétés dans le but de les faire évoluer vers un comportement plus responsable.
L’investissement à impact est une stratégie d’investissement qui consiste à financer uniquement les entreprises dont les produits et services constituent une solution concrète aux problématiques environnementales et sociétales. Cet impact doit donc être positif mais également mesurable, par le biais d’un reporting spécifique. En outre la recherche d’impact et la recherche d’un rendement financier vont de pair.
La RSE correspond à la prise en compte par le dirigeant des enjeux sociaux et environnementaux de l’activité de son entreprise. Une telle politique peut être soumise au vote des actionnaires. En effet, une entreprise qui intègre à son modèle d’affaires la gestion des risques sociaux et environnementaux tendra à mieux anticiper et gérer les problématiques liées à ces enjeux. Elle aura donc tendance à limiter les conséquences financières qui en découlent à moyen et long terme, liées au risque de réputation par exemple.
Avertissement :
Les informations qui vous sont présentées sont basées sur des données jugées fiables à la date du 14/12/2021. Ces informations n’ont qu’un caractère informatif et ne peuvent être considérées comme une sollicitation ou une offre relative à un service d’investissement ou un instrument financier, un conseil juridique ou fiscal, ou un conseil en investissement au sens de la réglementation applicable. Avant toute décision d’investissement, il est recommandé de s’assurer que l’investissement envisagé correspond à sa situation financière et ses objectifs d’investissement, et d’avoir compris et d’être en mesure de supporter les risques en découlant. Tout investissement peut évoluer à la hausse comme à la baisse et présente un risque de perte en capital.