Stratégie d'investissement
Intégrer des produits structurés dans son allocation d’actifs offre la possibilité de protéger son capital tout en recherchant des rendements à terme. Pour sélectionner ces investissements, il convient de comprendre le mécanisme de ces produits.
Dans un contexte de taux d’intérêt bas et d’inflation, les investisseurs sont nombreux à rechercher des produits permettant de protéger leur capital tout en bénéficiant de performances. À cet égard, les produits structurés présentent des atouts intéressants.
Un produit structuré est un « assemblage » de plusieurs produits financiers. En les mixant, l’épargnant cherche à optimiser son couple rendement/risque. Ainsi, l’échéance, le niveau de protection du capital, la couverture souhaitée ou encore la date du coupon font partie de la définition même du produit structuré et sont définis à l’avance.
Pour atteindre cet objectif, le produit structuré est composé de trois briques : une obligation, un produit dérivé et un actif sous-jacent, chacun de ces composants jouant un rôle primordial dans la construction du produit.
L’obligation va générer des intérêts qui permettent de mettre en place le ou les produit(s) dérivé(s). En effet, ce sont ses intérêts qui le financent. Elle permet aussi de garantir le capital, si celui-ci est garanti par l’émetteur, ou d’améliorer le rendement final grâce à son coupon. Le produit dérivé se compose, quant à lui, le plus souvent d’une option choisie en fonction du niveau de risque accepté pour le produit mais aussi de l’horizon de placement et du type de rendement recherché. Enfin, l’actif sous-jacent au produit dérivé joue le rôle de moteur de performance dans le montage du produit, dans des conditions prédéfinies au moment de la souscription du produit.
En permettant d’investir sur des classes d’actifs (actions, obligations, monétaire, etc.) assorties de certaines garanties, les produits structurés sont une alternative aux placements risqués. Ils ont donc toute leur place dans la gestion d’un patrimoine.
Pour l’investisseur qui veut choisir un produit structuré, le principal critère repose sur le niveau de risque qu’il est prêt à prendre. Ainsi, il peut choisir un produit à capital garanti, qui permet une protection du capital, totale ou partielle. Le capital est ainsi restitué à l’échéance du produit quelques soient les conditions de marché. Ce capital peut aussi être augmenté d’un gain potentiel si les conditions de marché le permettent. Dans ce cas, l’épargnant n’est exposé qu’au risque de défaillance de l’émetteur.
L’investisseur qui a une grande appétence au risque peut privilégier un produit à capital non garanti. Dans ce cas, l’épargnant s’expose à perdre tout ou partie du capital investi en fonction de l’évolution du sous-jacent, qui peut-être un panier d’actions ou un indice.
Les volumes de produits structurés ne cessent de croître. Ils ont même connu une explosion en 2021. Ainsi, la collecte du marché français sur ces produits à fin août 2021 était déjà de 7,5 milliards d’euros pour 1.200 produits émis1.
Du côté des performances, les produits structurés ont tendance à surperformer le marché action lorsque ce dernier est stable ou baissier. C’est ce que constate l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans un rapport sur le sujet2. À l’inverse, lorsque le marché est nettement haussier, la performance moyenne des produits structurés reste inférieure aux indices.
Ce phénomène s’explique par les mécanismes de protection intégrés aux produits structurés qui jouent favorablement en cas de baisse mais de manière défavorable en cas de forte hausse.
Avertissement :
Les informations qui vous sont présentées sont basées sur des données jugées fiables au moment de leur publication. Ces informations n’ont qu’un caractère informatif et ne peuvent être considérées comme une sollicitation ou une offre relative à un service d’investissement ou un instrument financier, un conseil juridique ou fiscal, ou un conseil en investissement au sens de la réglementation applicable. Avant toute décision d’investissement, il est recommandé de s’assurer que l’investissement envisagé correspond à sa situation financière et ses objectifs d’investissement, et d’avoir compris et d’être en mesure de supporter les risques en découlant. Tout investissement peut évoluer à la hausse comme à la baisse et présente un risque de perte en capital.
(1) Étude
Global Markets Equity derivatives, Présentation Alpheys (BNP), septembre 2021
(2) https://www.amf-france.org/sites/default/files/2020-02/levolution-de-la-complexite-des-produits-structures-commercialises-en-france-quel-bilan-de-laction-de-lamf-_.pdf