Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
L’accalmie aura été de courte durée. Après une semaine finalement étale, les cinq dernières journées de cotation à la Bourse de Paris ont été mouvementées. Pour plusieurs raisons. D’une part, les publications semestrielles se révèlent assez décevantes au global, avec de lourdes sanctions boursières pour les sociétés n’atteignant les anticipations du consensus. D’autre part, des éléments extérieurs, comme la remontée des taux directeurs au Japon et des indicateurs décevants outre-Atlantique, ont fait dévisser les places financières en Asie, et pesé sur le CAC 40 (lire l’Édito).
Ainsi, l’indice vedette parisien a cédé 2,14% jeudi dernier, puis encore 1,61% le lendemain. Un mouvement baissier qui a perduré au retour du week-end, avec une baisse de 1,42%, un moindre mal au regard du mini-krach qu’ont connu les bourses asiatiques ce jour-là. Le benchmark a limité les dégâts ce mardi avec un repli de 0,27%, et termine la semaine sur un rebond de 1,91% à 7 266,01 points. Sur la séquence, il recule malgré tout de 3,52%.
Du côté des valeurs, seules trois au sein du CAC 40 parviennent à enregistrer une performance positive, Engie en tête, avec une hausse de 3%. À l’inverse, Société générale décroche de 14,5% et termine lanterne rouge.
Pour la troisième semaine d’affilée, les Bourses des États-Unis ont fortement reculé : après - 1,97 % puis - 2,15%, l’indice large S&P 500 a cédé 3,61% lors de la séquence de cinq séances terminée mardi soir pour revenir à 5 240,03 points, soit 7,6% sous le record absolu du 16 juillet. Quant au Nasdaq Composite, il cède 4,55% sur la période, ainsi que 12,3% sur son dernier sommet. Tout est parti d’une déception sur le rapport mensuel sur l’emploi publié vendredi avec des créations de postes moins nombreuses que prévu. À 4,3%, le taux de chômage atteint son plus haut depuis octobre 2021. D’autres indicateurs, comme l’ISM manufacturier, ont également manqué les attentes et éclipsé le discours « colombe » de Jerome Powell, président de la Fed, à l’issue du FOMC. La crainte de récession est de retour, et l’indice de la peur, le VIX, a frôlé les 66 points.
C’est d’Asie qu’est venu un autre coup de tabac : le Nikkei 225 japonais, qui a cédé jusqu’à 26,5% sur son sommet du 11 juillet, a chuté de 10,26% sur la semaine. Le relèvement de ses taux par la Banque du Japon a surpris et entraîné des débouclages en cascade de positions spéculatives sur le yen. En Chine, le CSI 300 comme le Hang Seng ont cédé près de 3 % sur la semaine.
En Europe, le DAX 40, jusqu’alors résilient, a perdu 5,74%.