Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
La consolidation entamée la semaine précédente sur la place parisienne s’est poursuivie sur les cinq dernières séances. Si l’inflation n’est plus un enjeu majeur, avec des hausses de prix au plus bas depuis trois ans, et que les baisses de taux des banques centrales, et notamment de la BCE, ne font désormais plus de doute, ce sont les récents signaux négatifs de l’environnement économique qui préoccupent les investisseurs.
Les derniers indicateurs conjoncturels, notamment aux États-Unis, font craindre un ralentissement de la croissance et, même, un retour du spectre de la récession. Ainsi, le CAC 40 a cédé 0,92 % jeudi dernier, une glissade accentuée le lendemain, avec un recul de 1,07 %. Un petit rebond technique au retour du week-end, avec une hausse de 0,99 %, mais le pessimisme a repris le dessus par la suite : l’indice a cédé 0,24 % mardi, et encore 0,14 % mercredi. Avec une clôture à 7 396,83 points, le benchmark perd 1,39 % sur l’ensemble de la séquence. Du côté des valeurs, les incertitudes concernant la croissance ont particulièrement pesé sur le secteur du luxe : Hermès International a enregistré la plus mauvaise performance avec une chute de 8,5 %, suivie de près par Kering, qui s’est repliée de 7,5 %. À l’inverse, c’est Unibail-Rodamco-Westfield qui termine en tête du palmarès, avec une hausse de 4,1 %.
Pas de reprise aux États-Unis : sur la semaine glissante qui s’est terminée mardi soir, l’indice large S&P 500 a cédé 0,60 % à 5 495,52 points, le Nasdaq Composite se tassant de 0,64 %. Cette fois, c’est le sentiment négatif sur la conjoncture qui domine : par exemple, les très attendues créations de postes d’août ont manqué les attentes (142 000 contre 164 000), et les chiffres antérieurs ont été révisés en baisse. De plus, si le dernier indice ISM mesurant l’activité manufacturière est remonté de 46,8 à 47,2 points, il était attendu à 47,5 points et reste donc sous 50 points, ce qui signale une contraction. Même si selon Aurel BGC, « Wall Street anticipe la mort de l’inflation », un tournant majeur.
Du côté des entreprises, le lancement de l’iPhone 16 d’Apple n’a pas fait bouger le titre, alors que l’amende européenne de 13Md€ a été confirmée. En Asie, le Nikkei 225 a cédé 3,85 % dans le sillage de Wall Street et en raison de la poursuite du renforcement du yen (environ 160¥ pour un dollar en juillet, mais près de 140¥ aujourd’hui). Faute d’amélioration des perspectives en Chine, le CSI 300, au plus bas depuis 2019, a cédé 2,03 %. En Europe enfin, le DAX 40 a dérapé de 2,57 % en raison du secteur automobile. BMW a en effet lancé un warning en raison d’une faible demande en Chine et du rappel de véhicules au système de freinage défectueux.