Quels ont été les faits marquants sur les marchés sur les quinze derniers jours ?
La fin du mois de septembre 2024 restera dans les mémoires comme un tournant pour la politique monétaire mondiale. La Fed, en baissant de 50 point de base,a offert au reste du monde la possibilité de faire beaucoup plus...
L’assouplissement des conditions monétaires de la BCE, même graduelle, est un des facteurs qui devrait soutenir une légère croissance de la zone euro dans les prochains trimestres. Les données de crédit bancaires soutiennent cette idée, avec une légère reprise du crédit tirée par les crédits immobiliers.
Dans ce contexte, on a pu constater une légère détente des rendements en Europe. Les taux américains à 10 ans ont légèrement augmenté à 3,80% (+8bps), malgré des données économiques montrant des signes de ralentissements mais confirmant cependant la résilience de l’économie américaine.
Enfin en France, outre l’instabilité politique, la dette française souffre de la dégradation des perspectives budgétaires avec un déficit qui pourrait dépasser 6% du PIB cette année.
Et ce stress de crédit est spécifique à la France : le taux espagnol est sous le taux français pour la première fois depuis 2007 et l’écart de taux entre la France et l’Italie est au plus bas depuis 2010.
Les marchés d’actions ont affiché une tendance positive au cours de la dernière quinzaine ; les indices américains ont poursuivi leur tendance haussière, battant de nouveaux records, avec une hausse de 1,99% pour le S&P 500 et 2,53% pour le Nasdaq en dollar.
De leur côté, les marchés européens ont rebondi en fin de semaine dernière à la suite des annonces de relance de l’économie Chinoise. En effet, les membres du Politburo chinois ont présenté une feuille de route beaucoup plus pragmatique (économique) qu’habituellement (idéologique). L’Etat semble notamment avoir pris la mesure de la gravité de la crise immobilière que traverse le pays.
Dans cet enthousiasme ambiant, le CAC 40 s’est octroyé une hausse 2,33 % grâce aux envolées des géants du luxe français – avec LVMH à +9,88 % en clôture. L’eurostoxx 50 a progressé de 4,61% sur les deux semaines. Et 7, 13 % depuis le début de l’année.
La poussée d’enthousiasme est également alimentée par la révision de la prévision de l’OCDE sur la croissance économique mondiale : +3,2 % cette année (contre +3,1 % prévu en mai dernier). En zone euro, les perspectives restent inchangées (+0,7 %). Les pays ayant fait l’objet d’une sensible révision positive sont l’Espagne (+2,8 % contre +1,8 %) et le Royaume-Uni (+1,1 % contre +0,4 %). Le Japon serait le seul des grands pays développés à subir une récession (-0,1 %).
Plusieurs choses sont à suivre pour ce début du quatrième trimestre 2024
Il y aura tout d’abord les premières publications des résultats d’entreprises aux états unis ( JP Morgan le 11 octobre) pour le T3. Au-delà des chiffres de marges, de croissance des bpa, les marchés étudieront avec attention leur scenario et prévisions pour 2025
Ensuite du côté des statistiques économiques :
Aux états Unis : L’actualité de la semaine prochaine sera vendredi avec la publication du rapport sur l’emploi américain de septembre. Plus tôt dans la semaine, les indices ISM, des directeurs d’achat, (mardi pour le secteur manufacturier, jeudi pour les services) donneront un avant-goût de l’état de la situation économique.
En zone Euro, la BCE suivra la publication des indices flash d’inflation en septembre. Mercredi, la publication du chômage européen en août soulignera cependant que la situation du marché du travail reste satisfaisante avec un taux de chômage prévu stable à 6.4%.Enfin, vendredi les chiffres production industrielle en France et en Espagne resteront sur une tendance annuelle légèrement négative.
Enfin en France, l’Assemblée Nationale se réunit pour la première fois mardi et le Premier Ministre Michel Barnier devrait y prononcer son discours de politique générale.
Merci pour votre écoute