Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Un début d’année heurté, mais plutôt positif. C’est ainsi que l’on pourrait décrire la trajectoire du CAC 40 depuis notre premier point de marché, jeudi dernier. L’indice a été ballotté entre plusieurs sentiments contradictoires. D’abord, les poids lourds exportateurs de la cote ont pâti des mauvaises perspectives qui persistent en Chine, avec en ligne de mire la prochaine intronisation de Donald Trump qui pourrait relever les droits de douane américains. Un cocktail indigeste qui a pesé sur l’indice. Ensuite, l’espoir que les taxes soient finalement moindres que redouté a surgi après des publications de presse allant dans ce sens, ce qui a permis au marché de rebondir. Enfin, si l’inflation reste bien maîtrisée en France, les craintes concernant celle des États-Unis gagnent du terrain. Ainsi, le CAC 40 s’est replié de 1,51 % vendredi, puis a fortement rebondi sur la séance suivante de 2,24 %. Il a encore pris 0,59 % mardi, et termine sur une note plus négative de - 0,49 % ce mercredi à 7 452,42 points, gagnant 0,79 % sur la séquence. Du côté des valeurs, TotalEnergies et Thales s’adjugent de concert la meilleure performance depuis le début de l’année avec une hausse de 4,9 %. À l’inverse, Kering se retrouve lanterne rouge, avec un repli de 4,8 %.
Après une correction en toute fin d’année dernière, les grands indices des États-Unis sont repartis de l’avant dans les premiers jours de 2025. Depuis l’ultime clôture de 2024 (La lettre 2104), l’indice S&P 500 a pris 0,47 % pour terminer, mardi soir, à 5 909,03 points. Comme tel est le cas en tendance ces dernières années, le Nasdaq Composite, plus pondéré en valeurs technologiques, a fait mieux (+ 0,93 %) grâce notamment à Meta, Nvidia et Alphabet (entre + 3,27 et + 3,53 % sur la séquence) malgré une nouvelle tension des taux longs. Parmi les quelques indicateurs publiés, le PMI manufacturier s’est amélioré plus que prévu en décembre, et se rapproche de la barre des 50 points qui sépare la contraction (en dessous) de l’expansion (au-dessus).
En Asie, le Nikkei 225 japonais se cherche une direction (+ 0,22 %), mais le marché était fermé les 2 et 3 janvier. En Chine, c’est la douche froide, tant pour le CSI 300 continental (- 3,70 %) que le Hang Seng de Hong Kong (- 3,97 %). En cause : une statistique manufacturière décevante et des craintes liées à la politique de Donald Trump, alors que les exportations sont actuellement le moteur d’une économie domestique enlisée dans la crise immobilière.
En Europe enfin, le DAX 40 allemand s’offre un rebond (+ 2,17 %) et se rapproche du record du 13 décembre denier grâce à Sartorius, Daimler et Infineon.