Les loueurs de meublés de tourisme soumis au régime micro-BIC paieront davantage d’impôts à partir de 2026. Pour éviter ce surcoût, ils peuvent opter pour le régime réel des BIC. Il reste quelques jours pour faire ce choix.
Depuis le 1er janvier 2025, les règles d’imposition applicables aux loueurs de meublés de tourisme sont modifiées. Deux réformes adoptées en 2023 et 2024 abaissent le plafond d’éligibilité au régime micro-BIC ainsi que l’abattement attaché à ces locations.
Désormais, les loueurs de meublés non classés (type AirBnb) dont les loyers annuels sont inférieurs à 15.000 euros ont droit à un abattement de 30% sur leurs loyers, contre 50% auparavant. Les loueurs de meublés classés ou de chambres d’hôtes dont les loyers annuels ne dépassent pas 77.700 euros bénéficient d’un abattement réduit à 50% au lieu de 71%.
Cette diminution du taux de l’abattement va entraîner une augmentation des impôts des loueurs de meublés de tourisme soumis au micro-BIC en 2026. Ils seront imposés sur 20 ou 21% de loyers supplémentaires par rapport aux années antérieures. Cette hausse de leur base d’imposition génère une hausse d’impôts proportionnelle au taux d’imposition de leur foyer fiscal et une hausse de leurs prélèvements sociaux.
Par exemple, un loueur de meublés de tourisme classés encaissant 50.000 euros de recettes brutes par an et relevant du taux marginal d’imposition de 41% verra ses impôts augmenter de 72 %, en raison d’une base imposée à 50% au lieu de 29% auparavant.
Les loueurs en meublé soumis au régime micro-BIC peuvent opter pour l’application du régime réel des BIC. Ils perdent le bénéfice de l’abattement forfaitaire mais peuvent déduire leurs charges réelles et, sous conditions, amortir les biens et les meubles loués.
Ce choix devient judicieux si les loyers issus des locations touristiques restent soumis au micro-BIC réformé. Ainsi pas de hausse d’impôts en 2026, voire baisse possible, car la somme des charges et amortissements déductibles excède probablement l’abattement du régime forfaitaire.
L’option doit être exercée avant la date limite de dépôt de la déclaration de revenus 2024. Il suffit d’envoyer un courrier ou un message via l’espace en ligne sur le site des impôts, l’informant de votre souhait de soumettre vos loyers au réel. Passé ce délai, il sera trop tard, l’option pour le régime réel vaudra pour les loyers de 2026 mais ceux encaissés en 2025 resteront soumis au micro-BIC.