Le compte-titres et le plan d’épargne en actions (PEA) sont les deux supports privilégiés pour investir en Bourse. Le premier permet d’investir activement sur tous les marchés financiers, le second de faire fructifier son portefeuille avec une fiscalité souple.
Le compte-titres permet d’investir dans les actions du monde entier, les obligations, les parts de FCP ou de SICAV quelle que soit leur zone d’investissement, les bons de souscription, les warrants et les trackers. Il n’impose aucune durée et aucun plafond de versements. L’épargnant peut en détenir plusieurs, en ouvrir et en clôturer à tout moment, et y loger tous les instruments financiers qu’il souhaite. Il est également possible d’en ouvrir un pour le compte d’un enfant mineur.
Principal inconvénient, le compte-titres est fiscalisé. Les gains générés en son sein (dividendes, intérêts, plus-values) sont imposables dès leur encaissement. Ils sont soumis à la flat tax de 30%, sauf option pour l’application du barème progressif de l’impôt. Les dividendes sont soumis à la flat tax pour leur montant brut alors qu’ils bénéficient, sous conditions, d’un abattement de 40% en cas d’option pour le barème progressif.
Le PEA peut héberger uniquement des actions européennes, des parts de fonds à dominante actions européennes ou de sociétés non cotées dont le siège est situé dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen et des certificats. Le PEA «PME-ETI» peut aussi héberger des obligations convertibles ou échangeables en actions cotées et des obligations remboursables en actions non cotées. Il n’est ouvert qu’aux majeurs. Un épargnant ne peut détenir qu’un PEA et un PEA «PME-ETI». Il comporte un plafond de versement fixé à 150.000€, porté à 225.000€ en cas de cumul d’un PEA classique avec un PEA «PME-ETI». Par ailleurs, les enfants majeurs rattachés au foyer de leurs parents ne peuvent verser que 20.000€ sur leur PEA.
Principal avantage, les gains générés en son sein sont exonérés d’impôt, sauf exceptions, en cas d’absence de retrait fait sur le plan pendant les 5 années qui suivent le premier versement. Dans ce cas, seuls les prélèvements sociaux sont dus. En cas de retrait avant 5 ans, en revanche, la fiscalité est la même que celle attachée au compte-titres, sauf cas particuliers.
Le compte-titres et le PEA se composent tous les deux d’un compte de liquidités et d’un portefeuille de titres. Le premier héberge les sommes qui servent à acheter les titres ainsi que les dividendes et plus-values générés par ces derniers. C’est aussi sur ce compte que sont prélevés les frais de gestion, les frais de garde, etc.
En cas de souscription d’un PEA assurance, le plan prend la forme d’un contrat de capitalisation en unités de compte investies dans une ou plusieurs catégories de titres éligibles au PEA. Il fonctionne comme le PEA bancaire, à une exception près: il permet, au terme des cinq ans, de convertir le capital obtenu en rente viagère. Les titulaires d’un PEA bancaire peuvent demander sa transformation en PEA assurance pour bénéficier de cette sortie en rente.
Attention, l’investissement en Bourse présente un risque de perte en capital. Il est à envisager à long terme et les performances passées ne préjugent pas des performances futures.