En 2024, près de 1.500 communes ont appliqué une surtaxe d’habitation aux propriétaires de résidences secondaires. Un tiers d’entre elles ont opté pour la majoration maximale de 60%. Davantage de communes l’appliqueront en 2025.
Les zones tendues du territoire regroupent les villes où les résidents ont des difficultés à se loger à l’année à un prix abordable en raison du niveau élevé des loyers et des prix des logements anciens ou de la forte densité de résidences secondaires. Leur nombre a triplé en 2023, passant d’un peu plus de 1.100 à près de 3.700.
Ces communes peuvent instituer une majoration de 5 à 60% de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Elles sont de plus en plus nombreuses à la mettre en place. En 2024, 1.461 l’ont fait contre 309 seulement en 2023, dont 539 ont voté le taux de majoration maximum de 60 % contre 120 un an plus tôt. Les recettes de cette surtaxe ont progressé de 52% l’an dernier (436 millions d’euros).
Dans le détail, les villes d'Auvergne-Rhône-Alpes, de Provence-Alpes-Côte d'Azur et d’Occitanie ont concentré 53% de cette nouvelle majoration l’année dernière. Sans surprise car l’essentiel des communes nouvellement intégrées en zone tendue sont des villes touristiques du Sud-Est, situées sur le littoral ou dans les Alpes.
Certaines villes comme Antibes ou Le Canet augmenteront le taux de leur surtaxe de 10% en 2025. Plus étonnant, des villes situées en périphérie de Paris ont aussi adopté la surtaxe ou augmenté son taux. À Saint-Ouen par exemple, les élus ont institué une majoration de 60% pour 2025, et à Corbeil-Essonnes ou à Neuilly-sur-Seine, ils ont acté une hausse de 20 points. Pour savoir si votre commune a adopté cette surtaxe, consultez le recueil de ses actes administratifs en mairie (ou sur son site internet).
Si vous êtes propriétaire d’une résidence secondaire dans l’une de ces villes, attendez-vous à voir votre taxe d’habitation grimper en décembre du fait de l’instauration ou de l’augmentation de la surtaxe. La hausse sera double car les pouvoirs publics ont aussi revalorisé les bases d’imposition des impôts locaux de 1,7% le 1er janvier 2025.
Pour rappel, le montant moyen de taxe d’habitation sur les résidences secondaires a atteint 1.125 euros en 2024. Les propriétaires en région Bourgogne-Franche-Comté en ont payé trois fois moins (725 euros) que ceux d’Île-de-France (2.103 euros).