Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Une nouvelle fois, et en attendant la véritable ouverture de la saison des publications semestrielles qui commencera la semaine prochaine, le CAC 40 a oscillé au gré des annonces de Donald Trump sur les taxes douanières. Le ton s’est raffermi ces derniers jours, avec des tariffs de 50 % pour les produits brésiliens, jusque-là épargnés, et la menace de droits de 30 % pour l’UE si un accord n’aboutissait pas. Les investisseurs n’y croient pas vraiment, le président américain n’hésitant pas à se contredire en peu de temps, mais la nervosité pourrait gagner le marché à mesure que l’échéance du 1er août approche. Pour l’instant, c’est plus la lassitude qui semble s’imposer avec cet interminable feuilleton commercial. Ainsi, l’indice phare de la place parisienne a gagné 0,30 % jeudi dernier, puis a chuté de 0,92 % le lendemain. Nouvelle baisse de 0,27 % au retour du week-end, suivie d’un repli de 0,54 % mardi. Il termine sur un recul de 0,57 % ce mercredi à 7 722,09 points, et cède 1,98 % sur la semaine. Du côté des valeurs, seules quatre d’entre elles émergent en territoire positif dans ces conditions, Eurofins Scientific enregistrant la meilleure performance avec une hausse limitée à 1,3 %. À l’inverse, Renault dévisse de 18,3 % après un profit warning d’ampleur pour 2025.
Encore des sommets à Wall Street, qui fait fi de la « sorte de cacophonie lyrique autour des droits de douane » – selon une expression d’Auris Gestion – menée par Donald Trump, notamment contre le Mexique et l’UE en vue de l’ultimatum du 1er août. Aux États-Unis, le « TACO trade » (lire page 10) est toujours de mise : sur la séquence de cinq séances qui s’est terminée mardi soir, le S&P 500 a pris 0,29 % quand le Nasdaq Composite, porté notamment par Tesla, Nvidia (+ 5 % environ dans les deux cas) mais aussi Alphabet (+ 3 %), gagnait 1,29 %. Les statistiques sont restées rares. Et les premiers résultats semestriels ? Ceux des valeurs bancaires ont reçu un accueil mitigé : positif pour Citigroup, négatif pour JPMorgan et surtout Wells Fargo, avec aussi de bonnes surprises, par exemple de la part de la compagnie aérienne Delta Airlines. Notons enfin que Donald Trump a de nouveau menacé Jerome Powell, président de la Fed dont le mandat expirera en mai 2026, cette fois à propos du coût de la rénovation du siège de la banque centrale. En Asie, le Nikkei 225 japonais s’est tassé de 0,40 %, le Premier ministre Shigeru Ishiba ayant évoqué la nécessité de réduire la dépendance aux États-Unis. Mais en Chine, le CSI 300 (+ 0,40 %) et surtout le Hang Seng, plus technologique (+ 2,62 %), ont progressé. En Europe enfin, le DAX 40 a consolidé dans le calme (- 0,40 %) en attendant le flot des résultats semestriels.