Le marché automobile français poursuit sa dégradation au premier semestre 2025, enregistrant une baisse sensible des ventes de véhicules neufs. Nos voisins européens s’en sortent mieux.
Le marché automobile français a souffert au premier semestre 2025. Les ventes de voitures particulières neuves ont enregistré un recul de 8,7% par rapport au 1er semestre 2024, avec un peu plus de 842.000 immatriculations. Le groupe Renault accuse une baisse de 3,1% de ses ventes, le groupe Stellantis recule de 10,2%. L’écart se creuse avec le reste de l’Europe, les ventes atteignent seulement 0,6% entre janvier et juin dans l’Union européenne.
En 2024, les ventes de voitures neuves avaient déjà reculé de 3,4% en France sur un an. Avec ce nouveau recul enregistré début 2025, les volumes de ventes sur le marché hexagonal sont en baisse de près de 28% par rapport à 2019, avant la pandémie de Covid-19. Les commandes de voitures neuves enregistrées au premier semestre (862 000) reculent de 8,3% par rapport à 2024 et de 27% par rapport à 2019.
Le secteur automobile souffre d’un effet ciseau : la baisse du pouvoir d’achat des ménages, l’augmentation du prix des véhicules neufs. À cela s’ajoute la hausse de la fiscalité locale (10 régions sur 13 ont relevé le prix du cheval fiscal en 2025), le durcissement du malus automobile, le flou sur la réglementation des «zones franches urbaines» et sur l’électrification du parc automobile.
Les ventes de voitures électriques stagnent à 15% au premier semestre 2025, comme en 2024. Le diesel continue sa chute libre, tombant à 5,7% de part de marché contre 7,9% un an plus tôt. L’essence recule également fortement, passant de 32,1% à 22,3%. Seul l’hybride enregistre un semestre encourageant, représentant 50,8% des immatriculations contre 38,7% il y a un an.