Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Après plus de trois mois d’attente, les négociations sur les droits de douane pour les biens exportés par les entreprises européennes aux États-Unis ont connu leur épilogue dimanche dernier. Et les investisseurs sont passés par des sentiments contrastés à la suite de ces annonces. Si les menaces les plus extrêmes brandies par Donald Trump, comme des tarifs de 30 % pour l’ensemble des biens européens, voire de 200% sur les produits pharmaceutiques, semblent de l’histoire ancienne, les termes de l’accord sont encore flous et sont bien plus avantageux pour les États-Unis que pour le Vieux Continent. Le parcours erratique du CAC 40 sur la semaine témoigne de ces sentiments contraires. Ainsi, l’indice a cédé 0,41% jeudi dernier, avant une hausse de 0,21% vendredi. La séance de lundi a été mouvementée, avec une ouverture en progression de plus de 1% et une clôture finalement dans le rouge (- 0,43%). Les nombreuses publications semestrielles ont entraîné un rebond de 0,72% mardi, et le benchmark finit quasi stable ce mercredi à 7 861,96 points (+ 0,06%), grignotant 0,15 % sur la semaine. Du côté des valeurs, Danone enregistre la meilleure performance sur la séquence (+ 6,2%), quand STMicroelectronics décroche de 14,9 %.
Les records se suivent aux États-Unis, ce qui vaut autant pour le S&P 500, qui a encore pris 0,97 % sur la séquence de cinq séances en date de mardi soir, à 6 370,86 points, que pour le Nasdaq Composite (+ 0,98%). Après avoir annoncé un accord alourdissant les droits de douane appliqués au Royaume-Uni (en mai) et au Japon (en juin), l’Administration Trump a fait de même avec l’UE, réduisant l’incertitude à ce sujet. De plus, les 197 valeurs du S&P 500 qui ont publié ont dépassé les attentes bénéficiaires dans 80 % des cas, indique LSEG, malgré quelques déceptions (Boeing, United Health). Et la Fed, dont le président Jerome Powell a été critiqué à de nombreuses reprises par Donald Trump ? En raison d’indicateurs conjoncturels plutôt solides et du risque inflationniste induit par les tariffs, le dernier FOMC vient, de nouveau, de se terminer par un statu quo sur les taux. Mais une baisse, la première depuis décembre 2024, pourrait intervenir en septembre. En Asie, le sentiment positif consécutif à l’accord avec les États-Unis a laissé place à une consolidation du Nikkei 225 (- 1,25%). En Chine, pays avec lequel les négociations commerciales patinent, le CSI 300 (+ 0,76%) varie en sens inverse du Hang Seng de Hong Kong (- 1,29%). En Europe enfin, le DAX 40 allemand, dont le record date toujours du 10 juillet, a progressé de 0,73 % sur la séquence.