Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Sans surprise, c’est l’agenda politique qui a guidé les investisseurs de la Bourse de Paris sur les cinq dernières séances. Dans un premier temps, les inquiétudes liées aux conséquences de la probable chute du gouvernement Bayrou ont pris le pas, entraînant le CAC 40 à la baisse. Mais une fois cette éventualité quasi inéluctable devenue concrète, l’indice parisien est reparti à la hausse, comme si cet épilogue valait soulagement. L’instabilité politique qui en résulte n’est cependant pas ignorée, le taux d’emprunt français à 10 ans se traitant désormais dans les mêmes eaux que l’italien, une situation inédite jusqu’alors. Ainsi, le CAC 40 s’est tassé de 0,27 % jeudi dernier et encore de 0,31 % le lendemain. Puis, au retour du week-end, il a bondi de 0,78 % lundi, avant de gagner 0,19 % mardi, puis de finir sur une nouvelle note légèrement positive de 0,15 % ce mercredi, à 7 761,32 points. Le benchmark s’adjuge ainsi 0,54 % sur la semaine. Du côté des valeurs, les bancaires ont tiré leur épingle du jeu : Société générale a progressé de 5,7 %, Crédit agricole de 5,1 % et BNP Paribas de 2,6 %. Mais c’est Legrand qui enregistre la meilleure performance, avec un bond de 7,1 %. À l’inverse, Pernod Ricard se retrouve lanterne rouge avec une chute de 7,3 %, suivie de près par Sanofi, qui cède 6,8 %.
Enchaînant record sur record, les grands indices boursiers des États-Unis, comme le S&P 500 qui a pris sur la semaine 1,51 % à 6 512,61 points, devancé par le Nasdaq Composite (+ 2,82 %), font fi de statistiques macroéconomiques médiocres, sinon franchement mauvaises. En effet, les derniers indices d’activité ISM ne montrent pas beaucoup d’allant, voire pire encore : le récent rapport mensuel sur l’emploi, celui relatif à août, s’est de nouveau avéré décevant. Surtout, le net ralentissement des créations de postes entamé depuis 2022 ne cesse de se renforcer, surtout ces quatre derniers mois où il est désormais très inférieur à sa moyenne de long terme (+ 130.000 à 150.000 par mois environ). Serait-ce un effet des tariffs et de l’inflation qui ne recule plus ? Reste que ces chiffres ont renforcé les anticipations de baisse de taux par la Fed dès ce 17 septembre, ce qui soutient la Bourse. De même que les très bons résultats et prévisions d’Oracle grâce au cloud, qui alimentent la thématique IA. En Asie, la démission attendue du gouvernement Ishiba et de meilleures nouvelles sur les tariffs américains ont fait prendre 4,49 % au Nikkei 225. En Chine, le CSI 300 de Shanghai consolide à peine (- 0,32 %) quand le Hang Seng, plus technologique, gagnait 3,38 %. En Europe enfin, le DAX 40 allemand n’a grappillé que 0,98 %.