Le Plan Épargne Retraite (PER) est un outil de défiscalisation très apprécié des gros contribuables car il permet de financer ses vieux jours en réduisant sensiblement ses impôts. Vous ferez coup double si vous destinez le capital épargné à votre conjoint.
L’épargne investie dans un PER est déductible des revenus imposables de votre foyer fiscal dans certaines limites proportionnelles à vos revenus professionnels, ce qui vous procure des baisses d’impôt proportionnelles à votre taux d’imposition. En clair, le PER est d’autant plus défiscalisant que vous gagnez bien votre vie et que vous êtes lourdement imposé.
Consultez votre avis d’imposition reçu cet été, il précise votre plafond de déduction pour 2025. Vous disposez d’une enveloppe de plusieurs milliers, voire dizaines de milliers, d’euros pour faire fondre vos impôts 2026 si vous avez une bonne situation ou si vous n’avez encore jamais épargné pour vos vieux jours.
Avantage supplémentaire, la baisse d’impôt obtenue grâce à votre PER ne sera pas soumise au plafonnement global des niches fiscales. Vous conservez ainsi intact votre capacité d’alléger votre charge fiscale via des investissements défiscalisants (immobilier locatif, PME, etc.) et vos dépenses du quotidien (emploi à domicile, garde d’enfants, etc.).
Une partie des économies d’impôt réalisées pendant la phase d’épargne sera reprise par le fisc sur le capital ou la rente que vous récupérerez lorsque vous liquiderez votre PER. Voire la totalité si vous restez fortement imposé à la retraite. Dans ce cas, vous aurez plutôt intérêt à piocher dans votre assurance vie pour profiter d’un complément de revenus peu ou pas du tout fiscaliser, et à conserver votre PER pour le transmettre à vos proches à votre décès.
Le PER (sauf PER bancaire) permet en effet, comme l’assurance vie, de désigner les bénéficiaires qui recevront le capital épargné «hors succession» à votre décès. Et si vous choisissez votre conjoint survivant, ce capital lui reviendra en totale franchise d’impôt, quels que soient son montant et l’âge auquel vous décéderez (sauf PER bancaire). Vous éviterez ainsi tout « rattrapage fiscal » car les économies d’impôt réalisées de votre vivant ne seront pas reprises sur le capital transmis à votre conjoint à votre décès.