Selon l'ACPR, autorité de contrôle du secteur financier, les fonds en euros de l’assurance vie ont servi un rendement moyen de 2,63% nets de frais de gestion en 2024. Les observateurs tablent sur une baisse légère baisse de leur performance en 2025.
Après deux années consécutives au-dessus de 2,6%, les premières prévisions pour 2025 indiquent un rendement moyen autour de 2,5% pour l’assurance vie en euros. Les assureurs devraient moins puiser dans leurs réserves pour doper le rendement servi aux épargnants, contrairement à ce qu’ils ont fait en 2024 et, surtout, en 2022 et 2023.
C’est logique car ils ont moins besoin de rester compétitifs par rapport aux autres placements à capital garanti. Rappelons que le taux du livret A et celui du livret de développement durable et solidaire (LDDS) sont tombés à 2,4% en février 2025 et ils plafonnent à 1,7% depuis août 2025.
Les fonds en euros récents ou diversifiés devraient cependant continuer à offrir davantage, jusqu’à 3,5% ou 4% nets de frais de gestion pour les plus performants. Là encore, logique car ces supports permettent à leurs gestionnaires de composer des allocations d’actifs plus flexibles (et potentiellement plus rentables). En outre, ces fonds profitent des nouvelles émissions obligataires et ils ne sont pas pénalisés par des obligations anciennes à faible rendement.
Les assureurs doivent constituer une provision pour participation aux bénéfices afin de lisser les rendements servis aux titulaires de fonds en euros d’une année sur l’autre. Ils s’en sont beaucoup servis ces dernières années pour rester compétitifs. Résultat, cette provision a fondu entre fin 2022 et fin 2024.
Les assureurs ne pourront donc pas autant utiliser ce levier cette année pour satisfaire les épargnants. Certains disposent encore de réserves suffisantes pour booster temporairement leur taux. Mais la plupart d’entre eux devront désormais compter sur les performances réelles des valeurs obligataires pour doper le rendement de leur fonds en euros.