Valeur refuge par excellence, l’or poursuit sa marche en avant depuis le début de l’année, sur fonds de crises géopolitiques et de tensions commerciales internationales. L’évolution de la politique monétaire américaine renforce l’appétit des investisseurs pour le métal jaune.
L'or s’échangeait à plus de 3.728 dollars l’once lundi 22 septembre 2025, un énième record depuis la rentrée. Ses cours ont progressé de plus de 11,5% sur un mois glissant. La baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (FED) décidée le 19 septembre explique ce dynamisme. Elle rend mécaniquement les placements en dollars moins attractifs et accroît la demande des investisseurs pour les actifs plus «sûrs» comme l’or.
Ce mouvement haussier va se poursuivre car la FED devrait encore abaisser ses taux directeurs d'ici à la fin de l'année. Le président américain, Donald Trump, souhaite en effet que la banque centrale adopte une politique monétaire plus accommodante. Les investisseurs s’attendent en conséquence à deux nouvelles baisses de taux en octobre et en décembre.
Les cours de l’or ont augmenté de plus de 40% depuis le début de l’année, et certaines anticipations, de la Deutsche Bank notamment, tablent sur une progression autour de 4.000 dollars l’once l’année prochaine. Pour les analystes, les sujets d’inquiétude actuels jouent en faveur du métal précieux : poursuite de la guerre en Ukraine, annexion de la bande de Gaza, incertitudes persistantes sur les droits de douane américains, etc.
Les incertitudes qui pèsent sur le dollar sont également favorables à l’or car elles conduisent de nombreux pays à augmenter leurs réserves pour réduire leur exposition au billet vert. Les banques centrales des pays émergents ou en développement ont par exemple acquis 400 tonnes d’or au premier semestre 2025, contre 400 à 600 tonnes par an en temps normal. Les achats d’or des particuliers sont également en hausse, notamment en Chine.
En résumé, les crises qui se sont succédé depuis cinq ans ont entraîné une envolée du prix de l’or qui devrait se poursuivre en 2026, l’instabilité internationale risquant de soutenir une nouvelle fois la demande des investisseurs. À suivre.