Les indices boursiers européens sont repartis à la hausse après l’annonce de l’inflation aux États-Unis. La décision d’imposer de nouveaux droits de douane sur les produits pharmaceutiques importés a suscité des réactions mesurées du secteur.
L’indice PCE d’inflation aux États-Unis, mesure préférée de la Réserve fédérale (Fed) pour apprécier la hausse des prix, a montré une légère accélération à 2,7% sur un an en août 2025, contre 2,6% en juillet. C’est certes son niveau le plus élevé depuis le début de l’année, mais les chiffres publiés sont conformes aux attentes. De plus, l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) aux États-Unis est restée stable par rapport au mois précédent, à 2,9% sur un an.
Les investisseurs sont rassurés par ces chiffres, estimant qu’ils ne devraient pas remettre en cause la politique monétaire désormais plus accommodante de la banque centrale américaine. Résultat, les bourses européennes bouclent le mois de septembre en nette hausse. La Bourse de Paris a gagné presque 1% (+0,97%) lors de la séance du 26 septembre, Londres a bondi de 0,77%, Francfort de 0,87% et Milan de 0,96%.
Le Président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de relancer sa «guerre commerciale» en annonçant la mise en place, à compter du 1er octobre, de nouvelles taxes sur les médicaments. Plus précisément, une surtaxe de 100% est prévu sur tout produit pharmaceutique de marque ou breveté, sauf si une entreprise construit son usine pharmaceutique en Amérique.
L’annonce n’a pas provoqué de remous sur le front des valeurs pharmaceutiques européennes, plusieurs groupes comme AstraZeneca, Roche ou Sanofi ayant déjà annoncé des investissements aux États-Unis pour atténuer l’impact des futurs droits de douane sur leurs importations de médicaments. De plus, l’accord commercial conclu cet été entre l’Union Européenne et les États-Unis protège normalement les produits pharmaceutiques européens contre toute nouvelle surtaxe douanière américaine.