Tendances Bourses : un bilan de la semaine écoulée sur les marchés français et étrangers.
Le CAC 40 enregistre une baisse de 1,54% sur la semaine en date de mercredi soir, en revenant à 8 074,23 points. Le sentiment de marché a été fragilisé par le retour de l’inquiétude : après avoir salué les multiples « megadeals » sur l’IA, les opérateurs ont été saisis par le doute et l’aversion au risque s’est renforcée. La politique américaine paralysée par le shutdown le plus long de l’histoire du pays ne rassure pas non plus les marchés. L’indice parisien a ainsi clôturé en baisse de 0,53% jeudi dernier. Son évolution était toujours négative vendredi (- 0,44%) après la salve de résultats d’entreprises de fin de semaine. Lundi, les valeurs automobiles françaises ont clôturé en hausse, permettant au marché de se maintenir à l’équilibre (- 0,14%), d’autant que les restrictions visant les puces Nexperia ont été levées. Puis l’indice parisien s’est réveillé mardi avec l’AI fatigue, c’est-à-dire la lassitude induite par le phénomène IA, ce qui le laissera dans le rouge à la clôture (- 0,52%) avant une séance sans relief mercredi (+ 0,08%). Du côté des valeurs, Edenred a chuté de 13,42% sur la semaine après l’annonce d’objectifs à horizon 2028 en deçà des attentes. Stellantis a enregistré une chute de 9,22% après l’annonce de charges supplémentaires en vue du déploiement de son plan stratégique. Du côté des hausses, Engie a grimpé de 4,13% sur la séquence, et Airbus de 1,9%.
Après bien des records, les indices boursiers des États-Unis ont corrigé. Au terme de la séquence de cinq séances qui s’est terminée mardi soir, l’indice S&P 500 a retraité de 1,73% pour revenir à 6771,55 points, et le Nasdaq Composite de 2,01%. Deux éléments se sont conjugués, à commencer par la « macro » : certes, la Fed a abaissé ses taux, mais la prudence du discours de Jerome Powell a amenuisé l’anticipation d’une nouvelle détente le 10 décembre. « Le FOMC navigue à vue et s’interroge sur le cap », résume Aurel BGC. L’indice manufacturier ISM d’octobre, qui s’enfonce sous 50 points, a déçu. Ensuite, les résultats des entreprises pour le T3 : selon FactSet, les anticipations de hausse des BNpa du S&P 500 sont passées de + 7,3% à fin juin à + 10,7% au 3 novembre, en forte hausse pour le quatrième trimestre de suite. Les anticipations sont élevées mais les résultats de Palantir, grand nom du big data, ont relancé un débat majeur : celui de la soutenabilité des dépenses dans l’IA. En Asie, un Nikkei 225 jusqu’alors en forme a terminé une semaine écourtée par le jour férié de la culture sur une baisse de 2,13%. Idem en Chine où, après des signes de détente des relations avec les États-Unis, le CSI (- 2,54%) comme le Hang Seng (- 1,54%) ont reculé. En Europe enfin, le DAX allemand a suivi le mouvement en cédant 1,36%.