L'activité industrielle de la zone euro a moins ralenti que prévu en septembre et elle s’est stabilisée en octobre. Les indices manufacturiers sont revus à la hausse pour la fin de l’année par rapport aux prévisions. Hélas, la reprise est plus marquée outre-Rhin que dans l’Hexagone.
L’industrie manufacturière a connu une rentrée difficile dans la zone euro. L’indice de référence qui mesure son activité (indice PMI HCOB) est tombé à 49,8 en septembre 2025, contre 50,7 en août, illustrant une nouvelle baisse dans le secteur. Une baisse provoquée par une forte chute des nouvelles commandes depuis février, un ralentissement de la production et la poursuite de la diminution de l’emploi dans le secteur manufacturier.
Maigre consolation, les prévisions initiales tablaient sur un repli à 49,5 de l’activité industrielle de la zone euro en septembre. En outre, l'indice PMI HCOB est passé à 50 en octobre, illustrant cette fois une stabilisation du secteur. La production a augmenté et les nouvelles commandes se sont globalement stabilisées. Par contre, l'emploi a chuté à un rythme plus marqué qu’au cours du trimestre précédent. En outre, les coûts de production ont légèrement augmenté, incitant les fabricants à augmenter les prix de vente pour la première fois en six mois.
Malgré les signes de stabilisation de l’activité industrielle, les entreprises européennes sont pessimistes quant à la production manufacturière future. En cause, la baisse de l’activité d'achat et, surtout, la diminution des stocks de produits finis. Les achats ont certes moins baissé que prévu en octobre, mais les stocks ont fondu à un rythme bien plus rapide qu’anticipé.
Autre signe inquiétant pour le secteur, le contexte commercial international chahuté crée de l’incertitude dans la zone euro. Résultat, les délais de livraison des fournisseurs se sont nettement allongés. Ils sont moins importants que durant la pandémie de 2020 mais ils ne cessent d’augmenter depuis trois ans.