Malgré un contexte économique incertain, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait reculé de 1% au troisième trimestre 2025. Les jeunes restent les plus touchés par le chômage.
En moyenne au 3e trimestre 2025, le nombre de personnes inscrites à France Travail qui n’étaient ni en attente d’orientation ni en parcours social s’est établi à 6.445.600 (catégories A, B, C, D, E). Par ailleurs, au sein des deux nouvelles catégories de demandeurs d’emploi créées en janvier 2025, 179.500 personnes se sont inscrites en parcours social (catégorie F) et 867.200 personnes se sont inscrites en attente d’une orientation par le réseau pour l’emploi (catégorie G).
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) s’est ainsi établi à 5.698.300 à la fin du troisième trimestre. Parmi eux, 3.263.500 étaient sans emploi (catégorie A) et 2.434.900 ont exercé une activité réduite (catégories B et C). Le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C a ainsi augmenté de 1,5% sur le trimestre (+86.200), et de 1,6% pour la seule catégorie A (+51.100).
La Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) souligne toutefois que ces chiffres sont trompeurs, pour deux raisons. D’une part, la réforme du service public de l’emploi entrée en vigueur le 1er janvier 2025 impose désormais l’inscription automatique de tous les bénéficiaires du RSA et des jeunes suivis par les missions locales. D’autre part, le durcissement du régime de sanctions appliqué depuis juin 2025 a entraîné un effondrement des radiations administratives, passées de 45.000 à seulement 2.000 par mois.
Sans ces réformes, le nombre réel de demandeurs d’emploi en catégorie A aurait en réalité reculé de 1% entre fin juin et fin septembre. Soit environ 24.000 inscrits de moins au lieu des 51.100 inscrits en plus sur la période. Cette amélioration, certes modeste, est inattendue dans le contexte économique actuel. Selon le ministère, elle reflète la conjoncture actuelle du marché du travail.