Les fleurons tricolores de l’indice CAC 40 sont parvenus à faire croître leur chiffre d’affaires au troisième trimestre par rapport à la même période de 2024. Après un début d’année délicat, ils semblent plus résilients face à la crise politique nationale et aux tensions commerciales internationales.
Le chiffre d’affaires cumulé des entreprises du CAC 40 a reculé de 6% au premier trimestre 2025, et leurs résultats nets ont plongé de 30%. Renversement de tendance au troisième trimestre, les fleurons de l’économie française ont relevé la tête et retrouvé le chemin de la croissance. Entre juillet et septembre, leur chiffre d’affaires global a augmenté de 1,4% par rapport à la même période de 2024, ce qui n’était plus arrivé depuis plusieurs trimestres.
Les entreprises qui composent l’indice phare de la Bourse de Paris ont publié des résultats nets en forte croissance sur la période, dans un contexte où l’euro s’est pourtant renchéri face au dollar. BNP Paribas a annoncé une hausse de 6,1% de son résultat net au troisième trimestre, le Crédit agricole et la Société générale des hausses supérieures à 10%. Par ailleurs, Total Energies a vu ses bénéfices trimestriels bondir de 61%, à 3,7 milliards de dollars. Bon nombre de groupes français ont aussi confirmé leurs objectifs pour l’ensemble de l’année., certains (Orange, Publicis, Safran…) les ayant même relevés.
Ces performances sont inattendues car le troisième trimestre a été pour le moins chahuté. Outre l’entrée en vigueur des surtaxes douanières américaines sur les importations européennes début août, les entreprises ont dû composer avec la persistance des conflits russo-ukrainien et israélo-palestinien. Sans compter le chaos politique hexagonal qui a vu le gouvernement Lecornu se succéder à lui-même après la chute du gouvernement Bayrou début septembre, situation qui laisse planer de sérieux doutes sur l’adoption du Budget 2026 d’ici la fin de l’année.
C’est sur le plan macroéconomique qu’il faut recherche les causes de la bonne santé des grandes entreprises françaises. La croissance européenne et surtout française a été un peu plus forte que prévu au troisième trimestre. La consommation est aussi repartie à la hausse en Chine. Surtout, la consommation américaine, économie dans laquelle le CAC 40 réalise en moyenne 20% de son chiffre d’affaires, s’est maintenue au troisième trimestre, malgré quelques signes de tensions.