Si vous souhaitez utiliser votre patrimoine pour soutenir plusieurs causes et prolonger votre action philanthropique vous devez rédiger un testament. Dès lors, certaines précautions sont à prendre.
Chaque année, vous soutenez plusieurs causes : lutte contre la précarité, accompagnement des plus âgés, actions de solidarité en faveur des migrants, protection de l’enfance... Si vous effectuez régulièrement des dons et envisagez de prolonger cette action dans votre testament, quelques règles sont à respecter.
Désignez précisément vos bénéficiaires
Si
vous vous contentez de préciser la ou les causes de votre choix sous un terme
général comme « la lutte contre le cancer », « la protection des
animaux », il reviendra à votre exécuteur testamentaire, à vos héritiers
ou à votre notaire de devoir rechercher le ou les organismes que vous auriez
aimé gratifier. Ce travail d’interprétation à partir des éléments que vous
aurez laissés (correspondances, dons antérieurs…) représentent une lourde
responsabilité pour vos proches, un travail fastidieux et autant de temps perdu
pour le règlement de votre succession. L’ensemble des bénéficiaires de votre
succession en pâtiront.
Il est donc essentiel de désigner clairement les bénéficiaires envisagés avec leurs noms et adresses. Un impératif encore nécessaire si vous envisagez de multiplier les bénéficiaires. À cet égard, il est important de signaler que la multiplication des bénéficiaires alourdit la gestion d’un dossier de succession et son règlement.
Un OSBL comme légataire universel
En
pratique, vous pouvez prévoir plusieurs legs particuliers pour les associations
retenues. Vous pouvez également choisir de nommer plusieurs OSBL (Organisme
Sans But Lucratif) comme légataires universels, ou comme légataires à titre
universel et prévoir des parts ou des fractions exprimées en pourcentage pour
chacun de ces bénéficiaires.
Dans ce dernier cas, il est essentiel de prévoir une clause d’accroissement au sein de votre testament, pour être certain que votre intention généreuse sera respectée. En effet, si l’un de ces OBSL renonce à son legs ou n’a pas la possibilité de recevoir ce legs, seule la présence d’une telle clause permettra aux autres bénéficiaires de recueillir sa quote-part. Et entre la rédaction de votre testament et votre décès, certains de ces organismes peuvent disparaitre ou perdre leur capacité à recueillir votre legs.
Lire aussi