Legs et Assurance-vie
Faire un acte de générosité tout en conservant la maîtrise et les revenus que vous percevez de vos biens, c’est possible. Pour cela vous pouvez faire un legs ou désigner une association comme bénéficiaire de votre contrat d’assurance assurance-vie.
Le legs pour donner sans vous dessaisir de
vos biens
Le legs est une disposition testamentaire, il
ne prend donc effet qu’au moment du décès. Il est modifiable et révocable à
tout moment. Il vous permet de faire vivre vos valeurs dans le temps et de garder
la maîtrise de vos biens de votre vivant, en particulier des revenus qu’ils
vous procurent. Vous pouvez ainsi léguer une somme d’argent ou un bien
immobilier ou mobilier (meubles, objets d’art, portefeuille boursier,
assurance-vie...).
Afin de respecter la « réserve héréditaire » qui revient de droit à vos enfants (et à défaut de votre conjoint), vous devez veiller à éviter le versement de primes qui pourraient être considérées comme « manifestement exagérées » compte tenu de votre âge, de votre situation familiale ainsi que de patrimoniale et de l’utilité que vous avez de votre contrat.
Donner pour réduire les droits de
succession
Dans de nombreux cas, les héritiers ne sont
pas en mesure d’acquitter les droits de succession. Pour éviter cet écueil, vous
pouvez désigner une association reconnue d’utilité publique en tant que
légataire universel. Elle sera à charge d’effectuer un ou plusieurs « legs
particuliers » à l’un ou plusieurs de vos proches. Ces derniers percevront
le legs net de frais et de droit. En effet, c’est le légataire universel qui
acquitte les droits de succession sur ce legs. Les droits du légataire
universel sont réduits de la « réserve héréditaire » qui prime
toujours.
Néanmoins, il est important de léguer une part substantielle à l’association de votre choix, pour soutenir ses actions. En effet l’association désignée peut refuser un legs qui lui couterait des frais de gestion sans pouvoir financer ses actions.
Assurance-vie, un outil de transmission
précieux
Produit d’épargne utile pour préparer sa
retraite, l’assurance-vie est aussi un outil de transmission précieux. Elle
bénéficie en effet d’une fiscalité favorable. Ces avantages fiscaux varie selon
les dates de souscription du
contrat et de versement des primes Ils évoluent aussi selon votre âge au moment
du versement, selon la qualité du bénéficiaire[1] et
le montant des sommes reçues. Ainsi, les capitaux décès bénéficient d’un
abattement de 152.500 euros par bénéficiaire, ramené à 30.500 euros
pour les primes versées après 70 ans [2].
Bien rédiger sa clause bénéficiaire
Vous pouvez choisir de désigner comme
bénéficiaire de votre assurance-vie une association, comme les Petits Frères
des Pauvres. Reconnue d’utilité publique l’association des Petits Frères des
Pauvres est totalement exonérée de droits de succession. Votre acte de
générosité bénéficie ainsi pleinement à nos aînés les plus vulnérables. Veillez
à mentionner de manière précise les noms ou désignation, et l’adresse des
bénéficiaires. Il est aussi utile de mentionner l’existence de votre contrat d’assurance-vie
dans un testament.
Lexique
Réserve
héréditaire : part de la succession
qui revient de droit aux héritiers réservataires (descendants, ou à défaut le
conjoint survivant)
[1] Le conjoint ou partenaire d’un Pacs est totalement exonéré, tout comme les frères et sœurs célibataires d’au moins 50 ans ou invalides ayant vécu avec l’assuré pendant les 5 dernières années.
[2] Pour les sommes versées après le 13 octobre 1998 sur les contrats souscrits depuis le 20 novembre 1991.
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