Investir
Dans un contexte de crise sanitaire et économique on assiste à un retour de l’inflation dans la zone euro comme aux États-Unis. Les SCPI présentent quelques atouts pour faire face à cette augmentation des prix et à la baisse du pouvoir d’achat des Français.
Selon une étude statistique de l’Insee, « en décembre 2021, les prix à la consommation augmentent de 0,2% sur un mois et de 2, 8% sur un an » (Indice des prix à la consommation, résultats définitifs) ». C’est du jamais vu depuis une décennie et cette situation est loin d’être isolée. En effet, dans la zone euro, l’inflation a bondi à 5% et elle culmine à 7% aux États-Unis. Celle-ci semble principalement due au goulet d’étranglement de la production face à la reprise vigoureuse de la croissance et à l’augmentation des prix de l’énergie, des matières premières et des matériaux. La sortie de crise se fait attendre et l’inflation s’installe durablement dans le paysage.
Les banques centrales continuent à afficher de la souplesse tout en ajustant leurs politiques monétaires et budgétaires. En effet, elles programment la réduction puis la cessation de leurs politiques d’achats d’actifs et cela marque la fin annoncée des mesures de soutien à l’économie. Toutefois, l’augmentation des taux d’intérêt fait moins l’unanimité. Seule la Fed, la banque centrale américaine, a déjà annoncé les premières hausses de taux d'intérêt à court terme et elles devraient commencer en mars 2022.
Dans une allocation d’actifs, la pierre est traditionnellement considérée comme une valeur refuge offrant une bonne protection face à l’inflation. Elle présente une rentabilité supérieure à celle de placements considérés sans risques (livrets réglementés ou assurance-vie) mais dont le rendement réel s’effondre. C’est le cas, par exemple du Livret A en dépit de la récente revalorisation de sa rémunération décidée par le Gouvernement pour tenir compte de l’inflation. La pierre comporte également un niveau de risque inférieur à celui d’autres actifs comme les actions susceptibles de faire preuve d’une grande volatilité en période d’inflation.
La pierre-papier bénéficie de qualités attachées à son sous-jacent. En effet, les loyers perçus sur les actifs immobiliers acquis par la SCPI évoluent en fonction de la hausse des prix. Pour les loyers résidentiels, leur indexation hors charge s’effectue sur la base de l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Il est calculé chaque trimestre par l’Insee à partir de l’évolution des indices de prix à la consommation sur 12 mois et il est actuellement en forte progression.
Pour les commerces, entrepôts bureaux, les indices à prendre en compte (l’Indice des Loyers Commerciaux –ILC- et l’Indice des Loyers des Activités Tertiaires -ILAT) intègrent des références à la croissance économique. Ces index servent de boucliers face à l’inflation. Si l’inflation augmente, les loyers peuvent être appelés à évoluer et la rémunération reversée aux porteurs de parts de SCPI à croître.
À l’avenir, en cas de forte inflation structurelle, la mutualisation du parc immobilier des SCPI constitue un facteur de protection. Cependant, la résistance des SCPI pourra être fonction du marché auxquels elles sont exposées (bureaux, logistique, santé…), comme du secteur géographique de localisation des actifs. Il est donc conseillé de diversifier son allocation en investissant dans plusieurs SCPI dont au moins une SCPI européenne.
Avertissement
Acheter des parts de SCPI est un investissement immobilier. Comme tout placement immobilier, il s’agit d’un investissement à long terme avec un horizon de placement à 8 ans, dont la liquidité est limitée. Il existe un risque de perte en capital, les revenus ne sont pas garantis et dépendent de l’évolution du marché de l’immobilier. La société de gestion ne garantit pas le rachat des parts. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.