Mieux connaître les Petits Frères des Pauvres
L’isolement extrême touche 530.000 personnes âgées en France, selon le rapport Baromètre : solitude et isolement, publié en septembre 2021 par les Petits Frères des Pauvres. Or, la santé mentale et physique passe aussi par le contact avec autrui. C’est pourquoi les Petits Frères des Pauvres aident les personnes âgées isolées à retrouver du lien social. À titre individuel, on peut aussi soutenir cette cause d’intérêt public.
Quatre discussions par semaine suffisent à éloigner le médecin. Les sociologues ont défini ce chiffre comme un seuil minimal de la vie sociale. À l’inverse, moins de quatre conversations sont une première alerte sur le risque d’isolement. Mais certaines conversations comptent plus que d’autres. La qualité des échanges est en jeu. Les discussions d’ordre privé et/ou affectif sont celles à privilégier. Elles proviennent de la famille, des amis, des voisins, ou des structures associatives.
L’isolement fragilise la santé mentale des personnes âgées. Elles sont moins amenées à se concentrer, et moins longtemps. Les capacités de mémoire et de raisonnement faiblissent. Les aînés isolés confondent plus facilement les jours, l’ordre des évènements… Ils perdent les repères du quotidien. Le corps est affecté aussi. L’absence de contacts avec autrui engendre perte d’appétit, stress, anxiété, troubles du sommeil... Ces perturbations peuvent être des facteurs favorisant l’apparition de la démence.
Selon l’étude de Petits Frères des Pauvres, Baromètre solitude et isolement, de 2021, les personnes âgées et seules sont aussi celles qui se soignent le moins. Sans proches pour les conduire chez le médecin ou pour les aider à prendre rendez-vous, de nombreuses personnes âgées préfèrent ne pas se soigner. Elles renoncent à leur traitement. Ainsi, la solitude favorise le développement des maladies. Elle peut aggraver une situation.
En 2017, le nombre de sexagénaires (et plus) isolés s’élevait à 300.000. En 2021, 530.000 personnes âgées sont en situation de mort sociale, c’est-à-dire sans ou quasiment sans contact avec la famille, les amis, les voisins ou encore le réseau associatif. En même temps, le nombre d’aînés isolés des cercles familiaux et amicaux a plus que doublé, atteignant les 2 millions. La pandémie et la distanciation sociale ont accéléré cette progression. Pendant les confinements, 720.000 seniors n’ont pas eu de contacts avec leur famille. Cet isolement touche principalement les personnes en situation de précarité.
Des solutions existent pour sortir les plus âgés de leur isolement. Selon les Petits Frères des Pauvres, l’action commence par des recherches chiffrées et approfondies sur l’état de la situation. À terme, il faut que les pouvoirs publics puissent agir.
L’association, reconnue d’utilité publique, recommande aussi de créer du lien entre les plus jeunes et les seniors isolés. Pourquoi pas sous la forme de discussions. Ou de visites régulières des plus jeunes, chez des personnes âgées.
Depuis 1946, les Petits Frères des Pauvres s’engagent aux côtés des aînés les plus isolés et les plus démunis. Les bénévoles de l’association ont aidé plus de 38.000 personnes âgées. Grâce à vos dons, vous pouvez agir, vous aussi. En donnant de l’argent aux Petits Frères des Pauvres, vous vous engagez dans la lutte contre l’isolement de nos ainés. L’État reconnaît ce geste solidaire, et accorde une réduction d’impôt à hauteur de 75% de vos dons. Cette réduction s’applique sur l’impôt sur le revenu ou bien sur l’impôt sur la fortune immobilière.
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