Selon une étude réalisée par le site spécialisé Meilleursagents.com, les prix de l’immobilier ont chuté jusqu’à 8% dans certaines villes en 2023. Certaines grandes métropoles ont mieux résisté que les autres.
Ces deux villes ont enregistré respectivement un recul des prix des logements anciens de 8,4% et 8,3% sur un an, entre octobre 2022 et octobre 2023. Nantes arrive en troisième position avec une baisse de 5%, suivie de Paris qui perd 4,8%. Certaines grandes villes s’en sortent mieux. C’est le cas de Toulouse, quatrième commune de France, qui enregistre un repli limité de 0,7% sur un an. Strasbourg s’en sort également plutôt bien avec une baisse moyenne contenue à 0,4%.
La hausse du coût du crédit immobilier est la principale cause de cette baisse de prix, selon Meilleurtaux. Alors qu’au 1er octobre 2022, le taux moyen constaté pour les prêts les plus longs était de 2,19%, il a doublé un an plus tard, en passant à 4,45%. Les vendeurs sont ainsi confrontés à des acquéreurs dont le pouvoir d’achat immobilier fond un peu plus chaque mois, ce qui les contraint à accepter des baisses de prix.
Malgré cet environnement, trois grandes métropoles ont toutefois enregistré des hausses de prix sur les douze derniers mois : Lille (+ 0,5%), Marseille (+ 2,3%) et Nice (+ 6,3%). Mais ces villes commencent, elles aussi, à montrer des signes de faiblesse, souligne Meilleursagents.
Alors que la baisse des prix devrait atteindre entre 1 et 2% au niveau national cette année, elle pourrait s’accentuer l’année prochaine. Sur l’ensemble du territoire, Meilleursagents anticipe un reflux des prix de 4% d’ici à septembre 2024. Entre l’allongement des délais de vente et la hausse du stock de biens mis sur le marché, l’environnement sera en effet propice aux acquéreurs et beaucoup moins favorables aux vendeurs.
Par exemple, entre janvier et août 2023, le volume d’annonces disponibles sur le site SeLoger pour le marché de l’ancien a augmenté de 86% à Lille, 44% à Lyon ou encore 43% à Paris.