Les fonds obligataires datés ont retrouvé les faveurs des épargnants en 2023, boostés par la remontée des taux d’intérêt directeurs des Banques centrales. Zoom sur leur fonctionnement, leurs performances et les risques associés.
Un fonds obligataire « daté » ou « à échéance » est un fonds collectif d’investissement ayant une durée de vie maximale connue à l’avance (en général de 4 à 7 ans). Ses gérants investissent l’épargne collectée dans des obligations émises par des entreprises privées, dont la date de remboursement est proche de l’échéance du fonds. Autrement dit, ils achètent des titres qui arrivent à échéance à une date déterminée et les conservent jusqu’à leur terme et leur remboursement à leur valeur nominale. Les épargnants sont alors remboursés du capital investi augmenté des intérêts annuels accumulés pendant la durée de vie du fonds, déduction faite des frais de gestion.
Un fonds daté permet de se constituer un portefeuille d’obligations diversifié sur une durée donnée, avec un rendement moyen connu à l’avance. L’épargnant maîtrise donc deux paramètres essentiels à tout investissement : sa durée et son objectif de gain. Il est possible d’investir directement auprès de l’émetteur du fonds ou via un courtier en ligne qui intervient sur le marché obligataire, mais aussi de manière indirecte via les unités de comte de l’assurance vie et du Plan d’Epargne Retraite (PER).
Souscrire une obligation d’entreprise, c’est prêté de l’argent à cette entreprise, donc prendre le risque de perdre sa mise si elle fait faillite. Une prise de risque limitée cependant car les gérants diversifient généralement leur portefeuille obligataire sur 50 à 100 lignes représentatives d’entreprises présentant des niveaux de risque différent, ce qui réduit le risque de défaut de paiement. De plus, l’épargnant à la possibilité de choisir à un fonds dont le couple rendement/risque correspond le mieux à son profil d’épargnant. Enfin, en conservant ses titres jusqu’à leur échéance, il a la certitude de récupérer l’intégralité de sa mise (hors faillite de l’émetteur), même si leur valeur de vente baisse en cours de vie.