La loi de finances pour 2024 proroge jusque fin 2026 les exonérations d’impôt attachées à certaines locations meublées. Les plafonds de loyers à respecter cette année pour bénéficier de cette exonération sont fixés.
Si vous louez ou sous-louez en meublé une partie de votre résidence principale à un locataire qui y établit sa résidence principale (ou temporaire pour un saisonnier), vous êtes exonéré d’impôt si le loyer (hors charges) annuel reste raisonnable. Pour 2023, le plafond à ne pas dépasser était fixé à 199 euros/m² (vous résidez en Île-de-France) ou 147 euros/m² (vous résidez dans une autre région). Pour 2024, ces plafonds sont portés à 206 euros/m² et 152 euros/m².
L’exonération est réservée, en principe, aux personnes qui réduisent le nombre de pièces qu’elles occupent dans leur logement principal. Dans les faits, elle concerne surtout la location de chambres à des étudiants pendant l’année universitaire (peu importe que ceux-ci conservent leur domiciliation chez leurs parents). En revanche, elle ne s’applique pas à la location de chambres de service meublées séparées de votre habitation et disposant d’un accès privé.
Si vous louez ou sous-louez en meublé une ou plusieurs pièces de votre résidence principale à des touristes de passage, à la nuit, la semaine ou au mois, en tant que chambres d’hôtes, vos locations sont exonérées si vos recettes annuelles ne dépassent pas 760 euros, prestations annexes incluses (petit-déjeuner, téléphone...). Ce plafond valable en 2023 reste inchangé en 2024. Au-delà, vous êtes imposable sur la totalité des revenus perçus et non sur la différence entre vos recettes et 760 euros.
Vous pouvez cumuler ces deux exonérations si vous résidez dans une ville à la fois étudiante et touristique. Il suffit de conclure un contrat de location meublée de 9 mois avec un étudiant pour la période scolaire (septembre à mai) et des contrats de location saisonnière avec la clientèle de passage pendant la saison estivale (juin à août).