Le dispositif MaPrimeRénov’ a été réformé le 1er janvier 2024 pour le concentrer sur des rénovations plus importantes. Face au blocage créé par cette refonte, le Gouvernement a décidé de faire machine arrière.
Pour accélérer la rénovation des logements les plus énergivores, responsables d’une part non négligeable de nos émissions de gaz à effet de serre, les pouvoirs publics ont décidé de transformer l’aide financière MaPrimeRénov’ à compter du 1er janvier 2024. Objectif : intensifier les rénovations d’ampleur grâce à MaPrimeRénov’ « performance » et supprimer les chaudières aux énergies fossiles grâce à MaPrimeRénov’ « efficacité ».
La première aide est réservée aux rénovations permettant aux logements de gagner au minimum 2 classes sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Les ménages s’engageant dans de tels travaux bénéficient désormais d’un accompagnement systématique et d’une prime revalorisée. Les propriétaires de logements classés F ou G sont les principaux destinataires de ce recentrage.
La seconde aide est destinée aux propriétaires souhaitant réaliser des travaux sans accompagnement, comme l’ancienne version du dispositif. Mais elle est réservée à ceux dont le logement est en bon état (classe A à D du DPE), et fléchée en priorité vers les dépenses de remplacement des chaudières à énergie fossile par une chaudière « propre ».
Résultat de cette réforme, le nombre de demandes d’aide à chuté de 40% depuis janvier 2024. Les propriétaires de logements en mauvais état sont découragés par les travaux à entreprendre et la nécessité de recourir à un accompagnateur de travaux certifié. Ceux avec un logement en bon état se voient découragés par la nécessité de faire un DPE avant les travaux pour prouver leur éligibilité à MaPrimeRénov’ « efficacité ».
Les ministères de la Transition écologique et du Logement ont annoncé début mars reporter au 1er janvier 2025 la plupart de ces changements, comme le souhaitaient les organisations professionnelles du bâtiment. Ces dernières les accusaient d’avoir porté un coup d’arrêt aux chantiers de rénovation. En attendant, la version ancienne du dispositif, permettant de financer des travaux isolés réalisés sans accompagnement, reste en vigueur pour les ménages ne souhaitant pas s’engager dans des travaux d’ampleur.