Intelligence artificielle, greentech, taxis volants ou encore lunettes auditives… Le salon VivaTech est l’occasion de découvrir les innovations du moment. Tour d’horizon des évolutions à venir qui changeront peut-être bientôt notre quotidien.
VivaTech a 8 ans. Le salon dédié aux technologies numériques va croissant au fil des années. Près de 165 000 participants (+10 % en 1 an) venus de 120 pays différents sont allés à la rencontre des 13.500 start-up (+20 % en 1 an) à la porte de Versailles du 22 au 25 mai dernier. Selon les organisateurs du salon parisien, près de 2.000 investisseurs ont traversé les allées de ce rendez-vous incontournable de la tech en Europe. Les trois premiers jours du salon étaient réservés à l'accueil des professionnels et des investisseurs. Le quatrième se destinait au grand public.
Avant de briller à Cannes du 13 au 15 février 2025, pour le premier Festival Mondial de l’Intelligence Artificielle, l’IA s’est imposée dans les allées du salon parisien, avec toute une avenue dédiée, l’ « AI Avenue », dans le hall 1. Intelligence artificielle appliquée au marketing, à la santé ou encore à l’art… pas un secteur ne semble échapper à cette révolution en cours.
Près de 40% des start-up présentes proposaient une solution innovante dans leur secteur à travers l’IA. Citons par exemple la jeune pousse Pyannote AI et son modèle d’intelligence artificielle vocale capable de déterminer qui parle et quand, dans un enregistrement audio ou vidéo. Autre innovation : celle développée par biped.ai. L’entreprise développe un harnais pour les personnes malvoyantes. Ce dernier est doté de caméras à vision 360° autour du porteur. Les images sont ensuite analysées par l’intelligence artificielle embarquée du harnais et portées à la connaissance de l’individu à travers une oreillette à conduction osseuse. Il est alors averti des risques qui l'entourent.
Autre grand thème de cette édition : les technologies durables visant à limiter l’impact environnemental du numérique (greentech). Un espace dédié, nommé « Impact Bridge », sponsorisé par EDF, réunissait les start-up et associations engagées dans ce domaine. L’occasion de découvrir des entreprises comme Sweetch Energy. Cette start-up rennaise propose de transformer l’énergie osmotique, issue de la rencontre entre l’eau douce et l’eau salée dans les estuaires, en électricité. Une innovation bienvenue, surtout dans un monde où l’IA pourrait être omniprésente dans nos vies. Comme le rappelait sur le salon le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu, au niveau mondial, l’IA pourrait consommer entre 85 et 134 milliards de kilowattheures d'électricité en 2027. Une consommation équivalente à celle d’un pays comme l’Argentine ou la Suède.
Les apports du numérique et des nouvelles technologies dépassent la seule préservation de la planète. La healthtec (technologie liée à l’amélioration de la santé) promet une meilleure assistance dans la prévention de certaines maladies. La start-up Bioteos par exemple se distingue, avec un purificateur d’air à base de microalgues. Cette innovation permet de filtrer les polluants atmosphériques, les virus et les bactéries dans l’air. German Bionic, une autre jeune pousse, mise sur la fabrication d’exosquelettes intelligents et connectés destinés à assister les travailleurs dans les tâches de manutention et de levage. Une solution qui doit permettre de prévenir les blessures et d’améliorer l’ergonomie sur les lieux de travail. La start-up Temeoo et sa solution de télémédecine en ophtalmologie, portée par Eurasanté, était présentée sur le pavillon de la métropole de Lille. L’entreprise Pulse Audition, quant à elle, a pu présenter sa solution de lunettes auditives. Cette innovation avait déjà marqué les esprits lors du CES de Las Vegas en janvier dernier.
Le sujet de la mobilité a aussi été mis à l’honneur lors du salon. L’aéronef à décollage et atterrissage verticaux électrique était présenté sur le stand d’ADP (Aéroport de Paris). Il y avait aussi un taxi volant, développé par Volocopter. Celui-ci devrait réaliser des vols d’essai dans le ciel parisien dans les prochains mois. L’engin volera à une vitesse maximum de 80 km/h et sera équipé de 18 moteurs électriques et de 9 batteries rechargeables (de 30 kilos chacune), situées à l’arrière de l’appareil. Le prix de la course doit s'élever à 3 ou 4 euros le kilomètre par siège. Plus terre à terre, Lightyear présente une berline équipée de panneaux solaires. La société affirme que les panneaux intégrés permettent d’ajouter jusqu’à 70 km d’autonomie à la voiture électrique avec des batteries de 60 kW. Toutes ces nouveautés pourraient révolutionner, demain, notre manière de nous déplacer.