La baisse du taux des prêts immobiliers constatée depuis janvier 2024 s’est amplifiée en mai. Le taux moyen était alors comparable à celui de l’été 2023.
Selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA, le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers à taux fixe s’établissait à 3,73 % en mai 2024, toutes durées d’emprunt confondus. Soit un taux moyen de 3,62% pour les prêts sur 15 ans, de 3,66% pour les prêts sur 20 ans et de 3,76% pour les prêts sur 25 ans.
Des taux très élevés par rapport à ceux pratiqués à la même période en 2022 : 1,24% sur 15 ans, 1,37% sur 20 ans et 1,49%. La baisse est en revanche conséquente si l’on se réfère aux taux en vigueur depuis un an. Entre décembre 2023 et mai 2024, ils ont fondu en moyenne d’un demi-point, quelle que soit la durée de remboursement choisie par l’emprunteur. Les taux de mai sont revenus à leur niveau de fin juillet 2023, et ils étaient à peine supérieurs à ceux de mai 2023.
Cette baisse de taux combinée à la politique active de recrutement de nouveaux clients par les banques a permis d’améliorer la solvabilité des emprunteurs Résultat, le marché du crédit immobilier a retrouvé du dynamisme depuis le début de l’année et la reprise de la production de crédit s’amplifie de mois en mois.
Elle a progressé de plus de 74% entre décembre 2023 et mai 2024, et le nombre de prêts accordés a bondi de plus de 86%. La production de nouveaux crédits est certes restée inférieure à celle de mai 2023 (- 15,7%). Mais, signe de la reprise et de l’amélioration de la conjoncture, le nombre de prêts accordés s’est redressé de 1,2% sur la période.
En dépit de ce contexte favorable, l’accès au crédit reste difficile. De nombreux ménages sont contraints à l’abandon de leur projet ou à la délocalisation vers un lieu où les prix des logements sont moins élevés. Le montant de l’apport personnel désormais exigé par les banques pour pouvoir emprunter, en forte hausse depuis 2019, rend l’accès à la propriété plus compliqué que par le passé.