Les réserves en monnaies étrangères et en or des Banques centrales constituent en quelque sorte l’épargne des États. En juin 2024, celles de la France ont augmenté de 2,2 milliards d’euros.
Les avoirs de réserves officiels et autres avoirs en devises de l’État français s’élevaient à la fin du mois de juin 2024 à 248,106 milliards d’euros, contre 245,904 milliards à la fin du mois de mai. Soit une augmentation de 2,202 milliards. Cette hausse tient compte de la valorisation des réserves à partir des cours de change de fin de mois, conformément aux normes imposées par le Fonds Monétaire International (FMI) et appliquées par le système européen des Banques centrales.
Dans le détail, les réserves de l'État se répartissaient comme suit à fin juin : 170,794 milliards d’euros de réserves en or, 30,977 milliards de réserves en devises étrangères et 5,836 milliards de réserves sous forme d’autres avoirs. Par ailleurs, la France est créancière du FMI à hauteur de 40,499 milliards.
Les réserves de change peuvent permettre aux Banques centrales d’influer sur les taux de change, de les stabiliser en soutenant temporairement leur monnaie nationale par exemple. Elles peuvent également permettre aux pays ayant un fort déficit commercial de continuer à importer malgré les difficultés à emprunter pour financer leurs dépenses.
Les réserves de change sont donc particulièrement importantes pour les pays dont la monnaie est instable et qui ont un déficit commercial. Les pays en voie de développement, Chine en tête, en ont constitué le plus ces dernières années pour faire face aux crises internationales. Les réserves sont en revanche moins déterminantes pour les pays dont le taux de change est stable comme les États-Unis ou les pays de la zone euro. Ces états n’ont en effet pas besoin d’avoir des réserves importantes pour soutenir la valeur du dollar ou de l’euro.