Selon le baromètre de l’immobilier publié par la FNAIM en juin 2024, le nombre de transactions et les prix sont en baisse un peu partout en France depuis le début de l’année. À Paris, la baisse de prix cumulée depuis le Covid est la plus forte depuis le début du siècle.
Depuis 2023, la vente de logements a sensiblement ralenti, impactée par la remontée des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Ces derniers ont en effet été multipliés par 4 en l’espace de 2 ans, entraînant une forte chute des ventes. Les taux de crédit sont certes repartis légèrement à la baisse au printemps 2024, mais sans réel impact sur la reprise d’activité.
En janvier, la FNAIM a prévu une baisse de l'activité de 8% à 800 000 ventes en 2024 et une accélération de la baisse des prix. En juin, elle a confirmé ses prévisions. La baisse du nombre de transactions se poursuit depuis le début de l’année. À fin mars 2024, les ventes sont en recul de 23% sur 12 mois glissants (822 000 transactions).
Le recul de l’activité a entraîné dans son sillage les prix. Selon la FNAIM, ils ont reculé de 3,8% sur un an à fin mars 2024. La baisse concerne presque tous les territoires et toutes les régions. Les prix ont reculé de 7,7% dans Paris intra-muros, de 5,9% en Île-de-France et 3,5% en Province. Les communes rurales s’en sortent un peu mieux avec une baisse contenue de 2,8% sur un an.
Toutes les plus grandes villes ont en revanche enregistré des baisses significatives de prix, à l'exception de Nice. Les grandes métropoles et leur périphérie ont subi de plein fouet la hausse des taux d’intérêt. Dans la Capitale, le prix moyen des appartements anciens est même repassé sous le seuil psychologique des 10 000 euros/m2 (à 9 476 euros tous arrondissements confondus). La baisse cumulée des prix y est de 14% depuis septembre 2020, et même de 28% en euros constants (corrigés de l'inflation).