À la fin du mois de juillet 2024, le solde général du budget de l’Etat s’établissait à -156,9 milliards d’euros. Le déficit budgétaire a reculé de 12,1 milliards sur un an.
Les recettes encaissées par l’État au cours des sept premiers mois de l’année (janvier à juillet 2024) ont atteint 182,6 milliards d’euros (Md€). Soit une hausse de près de 8 milliards par rapport aux recettes de la même période de 2023. Les rentrées fiscales (166,2 Md€) ont légèrement diminué (-0,3 Md€) en raison d’une TVA moins productive, mais les recettes non fiscales ont doublé (+8,3 Md€) en raison de dotations européennes plus généreuses.
Côté dépenses imputables sur le budget général de l’État, les efforts sont peu visibles. Au 31 juillet 2024, elles s’établissaient à 276,8 Md€ (hors remboursements et dégrèvements d’impôts), contre 277,2 Md€ à fin juillet 2023, soit une baisse de -0,4 Md€ seulement. Ce statut quo résulte notamment de la sortie des boucliers tarifaires exceptionnels sur l’électricité et le gaz, de la diminution des charges de la dette de l'État, de la hausse des dépenses militaires ainsi que des mesures de revalorisation des salaires des enseignants. Les prélèvements sur recettes ont toutefois reculé de 2,3 Md€ par rapport à juin, en raison principalement de la baisse des dotations au profit de l’Union européenne.
Les comptes spéciaux constituent des sous-ensembles du budget général de l’État. Ils sont créés pour isoler les recettes affectées à des dépenses publiques particulières. Il en existe quatre catégories : les comptes de commerce, d’opérations monétaires, de concours financiers et d’affectation spéciale. Au 31 juillet 2024, le solde de ces comptes spéciaux s’établissait à -27,3 Md€, contre -27,8 Md€ à fin juillet 2023, soit une amélioration d’un demi-milliard. Ce moindre déficit est lié à l’amélioration du solde du compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État » (+1,5 Md€), en partie absorbée par la dégradation du solde du d’affectation spéciale « Pensions » (-0,8 Md€).