Les créations d’entreprises enregistrées par l’Insee ont reculé de 0,7% en juin et de 1,6% en juillet. En cause, le repli des créations d’entreprises classiques et la baisse du nombre d’immatriculations de microentrepreneurs.
Les créations d’entreprises ont baissé dans tous les secteurs d’activité cet été. Le secteur de l’information et de la communication est celui qui a le plus souffert, enregistrant une chute de 8,3% en juillet après une baisse record de 10,5% en juin. Le secteur du soutien aux entreprises a également reculé de 2,1% en juillet après une baisse plus modérée de 1,3% en juin. Certaines activités en recul en juin ont rebondi en juillet. C’est le cas dans les transports et l’entreposage, en hausse de près de 4% en juillet alors qu’il avait chuté de plus de 10% le mois précédent. Idem pour les activités immobilières, en hausse de 2,8% après une baisse de 1,9%.
Les créations d’entreprises classiques ont reculé de 3,1% en juillet après avoir augmenté de 2,7% en juin. Les immatriculations de microentrepreneurs ont en revanche reculé en juin et en juillet, respectivement de 2,5% puis de 0,7%. Au total, 189 539 créations ont été enregistrées sur la période, dont 67 177 créations d’entreprises classiques et 122 359 immatriculations de micro-entrepreneurs. La dynamique des créations d’entreprises est restée très largement portée (64,5%) par les immatriculations des microentreprises.
Malgré ces résultats, l’Insee relève une hausse de 11,2% des créations d’entreprises sur la période mi-juillet 2024 par rapport à la même période de 2023. Cette hausse importante a été portée par la forte croissance des créations d’entreprises individuelles sous le régime de microentrepreneur (+13,7%) et, dans une moindre mesure, par celle des créations de sociétés (+11%). À l’inverse, les créations d’entreprises individuelles classiques ont diminué (‑1,4%). Le nombre total d’entreprises créées au cours des douze derniers mois (août 2023 à juillet 2024) a aussi augmenté de 7,5% en glissement annuel. Les créations d’entreprises sous le régime de microentrepreneur ont bondi de 10,1%, les créations de sociétés de 3,5% et les créations d’entreprises individuelles classiques de 2,5%.