Le Gouvernement vient de présenter de nouvelles mesures destinées à réduire le volet dépenses du Budget 2025 de 5 milliards d’euros supplémentaires. Au total, l'exécutif planifie un effort de 60 milliards, dont 40 milliards de réduction des dépenses et 20 milliards de hausses d’impôts.
Le Gouvernement a détaillé, dimanche 27 octobre, des mesures d'économies additionnelles pour 2025. Elles devraient permettre d'économiser 5 milliards d'euros et elles seront ajoutées par voie d’amendements au projet de loi de finances actuellement en discussion. Elles font partie de 60 milliards d'euros annoncés par l'exécutif pour ramener le déficit à 5% du PIB l’année prochaine (il devrait atteindre 6,1% cette année).
Parmi ces nouvelles coupes budgétaires, la Fonction publique devrait être mise à contribution avec 1,2 milliard d'euros d'efforts attendus, notamment via l'augmentation des jours de carence, les jours d'arrêt de travail non rémunérés en cas de maladie. Aujourd'hui, les fonctionnaires disposent d'un seul jour de carence et ce nombre pourrait être porté à trois. Par ailleurs, la rémunération d'un congé maladie ordinaire (hors grossesse, affection de longue durée, accidents de service, invalidité, maladies graves…) serait plafonnée à 90% durant les trois premiers mois, contre 100% à l'heure actuelle.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a également annoncé vouloir supprimer 1000 emplois publics en plus des 2200 postes déjà supprimés dans le projet de budget. Il projette par ailleurs d’annuler une partie de la réserve de précaution de quasiment tous les ministères et de leurs opérateurs, à l’exception des ministères de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice, de l'Enseignement supérieur et des Outremer, pour une économie estimée à 2,6 milliards d’euros.
Environ un milliard d’euros d’économies supplémentaires seront obtenus via la baisse de l’aide au développement (-640 millions), du budget de la Culture et du Pass-culture (-55 millions) et des dispositifs de soutien au verdissement des véhicules (-300 millions). Ces mesures ne deviendront toutefois effectives qu’après le vote définitif de la loi de Finances, prévu à la fin du mois de décembre.