La Commission européenne approuve les efforts de rigueur budgétaire présentés par la France pour les prochaines années. Paris prévoit de ramener son déficit public sous les 3% en 2029, satisfaisant ainsi aux règles du Pacte européen de stabilité.
La Commission européenne a validé mardi 26 novembre la proposition de budget 2025 présenté par le gouvernement français. Depuis la réforme du Pacte européen de stabilité, entrée en vigueur en avril dernier, l’exécutif européen peut se montrer plus flexible à l’égard des pays membres dépassant les seuils de déficit public (3% du PIB) et de dette publique (60% du PIB) dès lors qu’ils s’engagent dans une trajectoire budgétaire pour revenir sous ces plafonds.
Le déficit public de la France devrait s’établir à 6,2% du PIB cette année. Actuellement étudié au Sénat, le budget 2025 de la France prévoit de le ramener à 5%. Le déficit public de la France reviendrait sous le plafond des 3% en 2029 (avec une prévision établie à 2,8%).
La France a présenté ces prévisions à moyen terme dans le cadre de la procédure européenne pour déficit excessif dont elle fait l’objet depuis cet été, comme six autres États membres. Elle doit impérativement prendre des mesures pour corriger sa trajectoire budgétaire, sous peine de sanctions financières.
La semaine précédant cette validation de la trajectoire budgétaire de la France, la Commission européenne a publié ses propres prévisions de déficits publics et de croissance pour la zone euro.
Là où le ministère de l’Économie ambitionne de le ramener à 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 et à 4,6% en 2026, contre 6,1% en 2024, Bruxelles table sur un déficit public français à 6,2% du PIB cette année, puis de 5,3% et de 5,4% pour 2025 et 2026. Concernant la croissance de la France, la Commission européenne anticipe une progression de 0,8% en 2025 (la prévision du gouvernement étant de 1,1%).