Selon l’Insee, la part des exportations comme des importations a plus que doublé en France entre 1968 et 2023. Le solde du commerce extérieur a connu plusieurs périodes déficitaires, les importations de biens étrangers dépassant nos exportations.
En cinquante ans, l’interdépendance croissante des économies s’est traduite par une augmentation de la part des échanges extérieurs dans le produit intérieur brut (PIB) de la France. La part des exportations comme des importations de biens et de services a plus que doublé sur la période, passant de 14 % du PIB en 1968 à environ 34 % (exportations) et 36 % (importations) du PIB en 2023.
Les importations et les exportations ont suivi des évolutions globalement similaires. Mais le solde des échanges extérieurs joue globalement en défaveur de la France depuis une vingtaine d’années. En 2023, ce solde a été déficitaire de - 56,4 milliards d'euros. Rapporté au total des échanges, cela signifie que les exportations de la France n’ont couvert que 94 % de ses importations en 2023. Les principaux partenaires commerciaux de la France sont l'Allemagne et ses autres voisins européens, les États-Unis et la Chine.
La France importe plus de biens de l’étranger qu’elle n’en exporte qui sont produits en France. Notre commerce extérieur en biens est déficitaire depuis 2004. Il l’est notamment dans les biens énergétiques car nous importons la majeure partie de nos hydrocarbures. En 2023, la France a toutefois dégagé un excédent dans les produits alimentaires (dont les boissons alcoolisées) et les matériels de transports.
Le commerce extérieur en services est lui excédentaire depuis 1988. Cet excédent s’explique principalement par le solde touristique : la France est l’une des premières destinations touristiques mondiales et les dépenses des non-résidents en France sont supérieures à celles des résidents français à l’étranger.
Enfin, au niveau des investissements, l’année 2023 s’est soldée par une sortie nette de capitaux. Le flux des investissements réalisés par des étrangers en France (39,1 milliards d'euros) a été globalement inférieur au flux des investissements réalisés par les Français à l’étranger (67,2 milliards d'euros).