Les dispositifs Pinel et Loc’Avantages ne sont pas reconduits en 2025. Seuls les dispositifs Denormandie et la loi Malraux subsistent.
Depuis 40 ans, de nombreuses lois de défiscalisation se sont succédé pour inciter les particuliers à investir dans l’immobilier locatif. Généralement affublées du nom du ministre du Logement qui les a promulguées (Périssol, Besson, Robien, Borloo, Duflot, Pinel…), elles vous permettent de bénéficier d’un avantage fiscal en contrepartie de l’engagement de louer moins cher que les prix du marché pendant une certaine durée. Un bon deal pour les investisseurs car les économies d’impôt réalisées sont le plus souvent supérieures au manque à gagner sur les loyers.
Lancé en 2014, le dispositif Pinel en faveur de l’investissement locatif dans le neuf disparaîtra le 31 décembre 2024. Idem pour le dispositif Loc’Avantages lancé en 2022 et qui est destiné à encourager les propriétaires de logements anciens à louer moyennant un loyer abordable. Ces dispositifs ne seront plus accessibles pour les investissements ou les conventions conclues avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah) à partir du 1er janvier 2025. Seuls les investisseurs qui ont investi ou se sont conventionnés avant continueront de profiter de leurs réductions d’impôt.
Lancé en 2019, le dispositif Denormandie devait disparaître fin 2023 mais il a été prorogé jusqu’en 2026. Vous y aurez donc encore accès en 2025 si vous investissez dans un logement ancien nécessitant des travaux de rénovation ou d’amélioration, situé dans une commune ayant d’importants besoins de réhabilitation de l’habitat en centre-ville (liste fixée par arrêté). Vous devrez louer en secteur intermédiaire moyennant un loyer plafonné pendant au moins six ans, et vous aurez droit à une réduction d’impôt de 12, 18 ou 21% du prix payé plafonné à 300 000 euros, répartie sur six, neuf ou douze ans.
Vous aurez également accès au dispositif de la loi Malraux en 2025 si vous investissez dans une opération de restauration immobilière dans un site patrimonial remarquable. Après travaux, vous devrez louer pendant a moins neuf ans, sans plafond de loyer. En contrepartie, vous aurez droit à une réduction d’impôt égale à 22 ou 30% des dépenses de travaux et des charges payées durant 4 ans, retenues dans la limite de 400 000 euros.