La loi Le Meur du 19 novembre 2024 durcit la fiscalité des locations meublées de tourisme à compter du 1er janvier 2025. Au passage, elle supprime la réforme votée il y a un an et qui aurait dû s’appliquer aux loyers perçus en 2024.
Pour contrer l’essor des locations touristiques, jugées responsables des difficultés des résidents à se loger à l’année dans les zones tendues du territoire, les pouvoirs publics ont adopté une réforme fiscale fin 2023. Elle prévoyait d’aligner les règles d’imposition des loueurs de meublés de tourisme non classés (type location AirBnb) soumis au régime micro-BIC sur celles, moins avantageuses, des loueurs de logements vides soumis au régime micro-foncier. Applicable à compter de l’imposition des loyers de 2024, cette réforme vient d’être annulée par la loi du 19 novembre 2024 visant à réguler les meublés de tourisme, dite Loi Le Meur. Cette dernière modifie aussi en profondeur les règles du micro-BIC, mais uniquement pour les loyers perçus à compter du 1er janvier 2025. Elle réduit le plafond d’accès à ce régime à 15 000 € de loyers annuels (meublés non classés) et à 77 700 € (meublés classés et chambres d’hôtes), contre des plafonds de 77 700 € et de 188 700 € aujourd’hui. Surtout, elle réduit l’abattement pour charges de ces loueurs à 30 % et à 50 %, contre 50 % et 71 % aujourd’hui. Mécaniquement, ceux qui restent soumis au micro-BIC verront leurs impôts fortement augmenter en 2026.