Selon les derniers chiffres de l’Insee, l’inflation a fortement reculé en 2024. En novembre, la hausse des prix à la consommation sur un an a atteint 1,3 %, contre 3,3 % en novembre 2023.
L’indice des prix à la consommation se stabilise depuis la rentrée. En glissement annuel, il a progressé de 1,3% en novembre, de 1,2% en octobre et de 1,1% en septembre. Cette quasi-stabilité de l’inflation résulte principalement d’un ralentissement des prix de l’alimentation, en hausse de 0,2% seulement en novembre 2024, contre une hausse record de 7,7% il y a un an. Hors produits frais, l’alimentaire a baissé de 0,1% en un an alors qu’il avait bondi de 7,9% l’année précédente.
La stabilité actuelle de l’inflation résulte aussi de la baisse des prix de l’énergie de 0,7% en novembre (après une baisse marquée de 2% en octobre), contre une hausse de 3,3% en novembre 2023. Et, dans une moindre mesure, de la baisse des prix des produits manufacturés de 0,2% contre une hausse de 1,8% l’an dernier. Seul bémol, la hausse des prix des services s’est accélérée en novembre, à + 2,5%, après + 2,3% en octobre. Pour mémoire, ils avaient déjà augmenté de 2,8% en novembre 2023.
Sur un an, l’inflation estimée à fin novembre 2024 atteint 1,7%, soit deux fois moins que les 3,4% constatés en novembre 2023. Pour l’ensemble de l’année 2024, les projections tablent sur une inflation de 1,5 ou 1,6%. Après deux années de forte hausse (+5,2% en 2022 et +4,9% en 2023), l’année 2024 devrait donc marquer le retour à la normale, avec une hausse des prix comparable à celle de 2021 (+1,6%).
L’inflation était plutôt faible jusqu’en 2021. De 2002 à 2021, elle n’a dépassé le seuil de 2% qu’à quatre reprises (2003, 2004, 2008 et 2011). Par ailleurs, elle a quasiment stagné en 2009, 2015 et 2016. En 2025, elle devrait se stabiliser autour de 1,5%, sur fonds de baisse des prix de l’énergie. Une anticipation à confirmer en fonction de l’évolution de notre situation nationale et des tensions internationales.