Le gouvernement Bayrou souhaite que la durée du régime budgétaire exceptionnel instauré par la Loi spéciale du 20 décembre 2024 soit la plus courte possible. Et que la loi de Finances pour 2025 soit adoptée aussi vite que possible.
Les réunions vont bon train depuis la nomination du gouvernement Bayrou. Objectif, préparer le budget 2025 dans les meilleurs délais, alors qu’aucune loi de finances n’a pu être adoptée en décembre du fait de la censure de l’ancien exécutif. Éric Lombard, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, reçoivent depuis le 30 décembre l’ensemble des forces politiques représentées au Parlement pour discuter des orientations du prochain budget.
Les premières prises de contact ont débuté avec les représentants des partis et des groupes politiques ainsi qu’avec les présidents des commissions des Finances, des Affaires sociales et les rapporteurs généraux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ces rencontres se tiendront à Bercy jusqu’au 14 janvier et elles permettront de recueillir les propositions émises par les différentes sensibilités politiques. Les conclusions de ces échanges seront présentées au Premier ministre et devraient se traduire par des amendements au projet de loi de Finances pour 2025.
Le texte du projet de loi de Finances sera vraisemblablement présenté en Conseil des Ministres d’ici fin janvier. Il sera ensuite débattu par la représentation nationale pour une adoption espérée avant la fin du premier trimestre. A moins, évidemment, qu’une nouvelle censure vienne à son tour bloquer le vote du budget.
D’ici à l’entrée en vigueur de la loi de Finances pour 2025, c’est la Loi spéciale promulguée le 20 décembre 2024 qui régit nos finances publiques. Elle se limite à reconduire le précédent budget pour assurer la stricte continuité des services publics, et elle ne comporte aucune nouvelle mesure propre à résorber le dérapage du déficit constaté en 2024. La nouvelle équipe en place à Bercy souhaite donc que cette période inédite soit la plus courte possible et que la loi de Finances pour 2025 soit adoptée rapidement afin de redresser nos comptes publics.