Le Sénat se penche sur la partie «dépenses» du projet de loi de finances 2025, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre. François Bayrou confirme la trajectoire de réduction du déficit public.
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi 14 janvier l’ouverture d’une renégociation de la réforme des retraites, pendant 3 mois à compter de la réception du rapport de la Cour des comptes. En cas d’accord à l’issue des débats, le texte entrerait en vigueur par une loi dédiée ou dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Faute d’accord, la réforme actuelle serait maintenue en application, a précisé le Premier ministre. Cette renégociation vise à éviter le vote d’une motion de censure à l’encontre du gouvernement Bayrou.
Concernant le budget de l’État, François Bayrou a indiqué devant les députés qu’«il sera proposé de fixer l’objectif de déficit public pour 2025 à 5,4% du PIB. Des économies importantes seront proposées. Et pour la suite, c’est bien un puissant mouvement de réforme de l’action publique qu’il faut conduire» en vue de revenir sous la barre des 3% de déficit en 2029.
Ce discours de politique générale sonne la reprise des travaux parlementaires sur le projet de loi de finances 2025, suspendus par la motion de censure du gouvernement Barnier, le 4 décembre dernier. Les sénateurs commencent l’étude de la partie relative aux dépenses mercredi 15 janvier. Leur vote sur l'ensemble du texte est prévu le 23 janvier. Ensuite, une commission mixte paritaire réunissant sept députés et sept sénateurs s’emploiera à trouver les compromis nécessaires à la finalisation du texte, lors d’une réunion attendue au plus tard le 31 janvier. Les propositions formalisées pourraient être soumises au vote des députés pendant la semaine du 3 février. En l'absence de solutions validées par cette commission mixte paritaire, le texte repartira devant les deux chambres pour une nouvelle lecture.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 sera quant à lui étudié par les députés, à compter du 3 février.