Un rapport de l'Autorité des marchés financiers (AMF) dresse un panorama complet des taux de rendement des fonds non cotés ouverts aux particuliers. Zoom sur les performances réelles des FCPR, FIP et FCPI.
Cette étude met en évidence que les performances des fonds d'actifs financiers non cotés diffèrent sensiblement en fonction de leurs catégories juridiques (fonds d’investissement de proximité – FIP, fonds commun de placement dans l’innovation – FCPI, fonds communs de placements à risque – FCPR) D’autres critères influencent également les résultats selon leurs caractéristiques spécifiques : ouverture/fermeture aux rachats, appel progressif ou unique de capital, investissements en direct ou via des parts de fonds, montant des frais…
Par exemple, les Taux de Rendement Interne (TRI) médians des Fonds d’investissement de Proximité (FIP) sont de -2,4%. Les TRI médians des Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) sont de -1,1%, tandis que les FCPR ouverts aux rachats offrent une performance médiane plus élevée (+5%). Destinés aux particuliers, ces fonds commercialisés génèrent des rendements essentiellement issus des revalorisations d'actifs financiers non cotés. Ces rendements sont sensiblement inférieurs aux performances moyennes des fonds similaires réservés aux investisseurs professionnels.
Les FIP et FCPI appliquent des frais annuels plus élevés (3,5% et 3,2%) que les autres fonds à risque «grand public» entre 2,4% à 2,7%. Ces frais ne tiennent pas compte des frais supplémentaires liés à la distribution, comme ceux des contrats d’assurance-vie, pouvant augmenter les frais globaux pour les investisseurs ainsi que les droits d’entrée sur les fonds. La rentabilité effective des clients particuliers, détenteurs de ces actifs essentiellement via leur assurance-vie, est rognée par l’impact des frais de gestion du contrat s’ajoutant aux frais des fonds eux-mêmes.
L'étude souligne également les risques de perte associés aux fonds non cotés. Bien que généralement inférieurs à ceux des fonds cotés, ils ne sont pas négligeables. La faillite de certaines entreprises en portefeuille peut entraîner des pertes significatives. De plus, le tassement des rendements à l'approche de la liquidation des fonds constitue un facteur à considérer.